Anne-Pernelle Richardot, adjointe (PS) au maire de Strasbourg et conseillère régionale, a déposé plainte lundi après avoir pris connaissance des menaces et injures dont elle est la cible, postées sur la page Facebook créée par des opposants virulents à la fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.
Ces menaces ont été publiées quelques semaines après la diffusion sur les réseaux sociaux d'autres menaces à l'encontre du député PS Philippe Bies, présenté sur Facebook derrière une ligne de mire, avec la mention "homme à abattre". L'auteur de cette publication, un quinquagénaire opposant à la réforme territoriale, avait été identifié et entendu par la police.
"Fusillez-moi ça"
Les nouvelles menaces, accompagnées d'insultes, visent cette fois Anne-Pernelle Richardot, dont une photo a été publiée sur une page Facebook intitulée "Le mur des c... d'Alsace". Parmi les commentaires, un internaute a publié la mention "Fusillez-moi ça". Elle est également la cible d'insultes dégradantes sur la même page.
D'autres cibles
La page Facebook en question s'en prend également à plusieurs responsables UMP,dont le président de la Région Philippe Richert, accusés d'avoir "trahi" l'Alsace, ainsi que des journalistes locaux, un politologue et un cabarettiste.
Philippe Bies avait lui aussi porté plainte peu avant Noël et une enquête avait été ouverte pour "menaces de crimes ou délits contre une personne ou des biens chargés d'une mission de service public". L'image du député au centre d'une cible avait également été exhibée lors d'une manifestation à Strasbourg contre la fusion de l'Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne.
Les autonomistes reprochent aux élus PS et à de nombreux élus UMP de n'avoir pas assez lutté pour empêcher l'adoption de la réforme territoriale qui prévoit la création d'une région résultant de la fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.
Les premières réactions politiques
Dans un communiqué, le maire (PS) de Strasbourg Roland Ries dénonce des "pratiques [...]tout simplement inadmissibles dans une démocratie comme la nôtre et [...] les condamne fermement. Le président (UMP) du Conseil général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel, invité de notre journal de 19 h, condamne lui aussi ces propos :