C'est une des conséquences visibles des attentats de la semaine dernière : la sécurité des lieux de culte (et en particulier des lieux de confession juive) est renforcée. A Nancy, la mission est assurée par la Police.
D'ordinaire très surveillée, la synagogue de Nancy, située boulevard Joffre dans le quartier de la gare, en plein centre-ville, est encore plus surveillée depuis les assassinats de la Porte de Vincennes à Paris ce vendredi.
Ce mardi, c'est la Police Nationale, en l'occurrence des fonctionnaires de la Direction Départementale de la Sécurité Publique, qui sont en charge de cette protection renforcée.
Quelques photos de notre équipe sur place...
Nancy n'est évidemment pas la seule ville à procéder de la sorte. Voyez ce reportage de France 2 sur le dispositif à Marseille pour sécuriser une école juive ICI
Tous les cultes concernés
Voyez aussi ce reportage sur le renfort par plus de 10.000 militaires ICILe dispositif prévoit également des mesures (plus discrètes) concernant la surveillance des mosquées, considérées elles-aussi comme des sites menacés et qui on fait ces derniers jours l'objets de multiples dégradations partout en France et également en lorraine (voir encadré ci-dessous). Pas d'informations précises ne nous ont en revanche été fournies concernant les églises et les temples protestants et bouddhistes
Bitche : une "maison de prières" musulmane vandalisée
Une "maison de prières" musulmane de Bitche (Moselle) a été l'objet d'actes de vandalisme dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 janvier 2015, notamment de tags nazis réalisés à la peinture rouge, a-t-on appris lundi auprès du président de l'association qui gère le lieu."Avec de la peinture rouge qui rappelle le sang, ils ont tagué des croix gammées, des inscriptions +SS+ et d'autres insultes. C'est la première fois qu'une telle chose nous arrive, nous ne comprenons pas : jusqu'alors, nous n'avions jamais eu aucun problème", a indiqué à l'AFP le président des Harkis de Bitche, Abdelkader Bengoua.
Le lieu, qui appartient à la commune, est loué depuis deux ans par l'association. Il est fréquenté quotidiennement par une dizaine de personnes, alors que la communauté harki est fortement implantée à Bitche.
"Cela commence à faire peur, nous ne savons pas jusqu'où ça ira", s'est encore inquiété le représentant de la communauté musulmane.
La commune a déposé plainte à la gendarmerie, laquelle n'a pas souhaité faire de commentaires.