Le Parlement européen a annoncé lundi soir avoir saisi l'organisme anti-fraude de l'UE, l'Olaf, d'éventuelles irrégularités financières commises par le Front national et concernant des salaires versés à des assistants parlementaires européens.
"L'organigramme de la direction nationale du parti reprend 4 assistants accrédités (à Strasbourg ou à Bruxelles) et 16 assistants locaux (dans les circonscriptions). Parmi les assistants locaux concernés, dix ont conclu un contrat de travail qui indique comme adresse d'exécution l'adresse du siège du Front national à Nanterre", détaille l'institution.
"De plus, la description de leur fonction contractuelle avec le député diffère en tout point de la nature des fonctions détaillées dans l'organigramme du Front national ou sur le site internet du parti. Par ailleurs, toujours selon cet organigramme, certains assistants ne travaillent pas pour le député auquel ils sont liés par un contrat de travail", insiste encore le Parlement.
"Ce n'est pas au Parlement de tirer des conclusions, c'est à l'Olaf de se prononcer en sa qualité d'organisme anti-fraude de l'UE", a réagi lundi soir Jaume Duch, le porte-parole du Parlement européen. L'Olaf doit désormais décider ou non d'ouvrir une enquête, qui prendra plusieurs mois.