L'Airbus A320 de Germanwings, une filiale low cost de la Lufthansa, qui s'est écrasé ce mardi dans les Alpes-de-Haute-Provence, devait transporter 150 personnes de Barcelone vers Düsseldorf.
L'avion, qui effectuait une liaison entre Barcelone (Espagne) et Düsseldorf (Allemagne), transportait 144 passagers et six membres d'équipage, a indiqué le patron de la compagnie Germanwings. Il s'est écrasé dans les Alpes-de-Haute-Provence. Selon le président François Hollande, il y a des victimes espagnoles, allemandes, et "sans doute" turques. Aucune cause du crash n'avait été immédiatement identifiée mais, selon les premières données, l'avion, âgé de 25 ans, était bien trop bas.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a indiqué avoir déclaré le vol en détresse à 10H30, alors qu'elle n'avait plus aucun signal radar de l'appareil ni contact avec l'équipage, qui n'a pas lui-même émis de message de détresse. Selon M. Vidalies, l'avion s'est écrasé dans le massif de l'Estrop, qui culmine à près de 3.000 mètres. Le secrétaire d'Etat a souligné les difficultés d'accès des secours dans "une zone enneigée, inaccessible par des véhicules, mais qui a pu être survolée par des hélicoptères". "Les conditions météo n'étaient pas spécialement mauvaises", a-t-il ajouté.
"Les conditions de l'accident laissent penser qu'il n'y aurait aucun survivant", avait déclaré peu après l'annonce du crash François Hollande. Le président a téléphoné à la chancelière allemande, Angela Merkel, "bouleversée", pour lui exprimer son "soutien". Il a brièvement reçu le roi d'Espagne Felipe VI, qui entamait mardi une visite à Paris, finalement annulée en raison de la catastrophe. Des débris ont été retrouvés près de Barcelonnette, a indiqué le ministère de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu sur place pour coordonner les secours. Il devait être rejoint par ses collègues Ségolène Royal, dont dépendent les transports, Alain Vidalies et des responsables allemands et espagnols.
'Un énorme, énorme bruit'
Manuel Valls a indiqué avoir activé la "cellule interministérielle de crise". "Tout est fait pour se rendre sur place, comprendre ce qui s'est passé et pouvoir accueillir les familles des victimes dans les meilleures conditions", a souligné le Premier ministre. D'importants moyens de secours ont été engagés immédiatement, sapeurs-pompiers, gendarmerie, Samu, équipes médicales et moyens militaires, a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.L'appareil s'est écrasé sur la commune de Méolans-Revel, selon Matignon, à la hauteur du massif des Trois Evêchés. Interrogé par BFMTV, Eric, restaurateur à Allos, localité située un peu plus au sud dans le massif, a raconté qu'il était en train de skier quand il a entendu le bruit du crash. "Tout d'un coup, j'ai entendu un énorme, énorme bruit. Les gendarmes m'ont dit qu'il y a eu un crash d'avion. Il y a pas mal d'avions qui passent par là".
Le groupe Airbus a indiqué n'avoir "aucune information" dans l'immédiat sur les circonstances de la catastrophe et avoir "ouvert une cellule de crise". Les titres du groupe Airbus comme de Lufthansa étaient en forte baisse après l'annonce du crash. "Nous ignorons ce qui est arrivé au vol 4U 9525. Ma profonde compassion va aux familles et amis de nos passagers et équipage (...) Si nos craintes se confirment, c'est un jour sombre pour Lufthansa. Nous espérons trouver des survivants", a tweeté le PDG de Lufthansa.
Le dernier crash d'importance en territoire métropolitain est l'accident du Concorde d'Air France, le 25 juillet 2000, qui s'était écrasé sur un hôtel juste après son décollage de l'aéroport de Roissy, tuant 113 personnes. Un A320 de la compagnie Air Inter s'était écrasé le 20 janvier 1992 au mont Sainte-Odile, près de Strasbourg, faisant 87 morts. La pire catastrophe aérienne en territoire métropolitain remonte au 3 mars 1974, quand un DC-10 des Turkish Airlines s'était écrasé à Ermenonville (Oise), peu après son décollage de Paris, faisant 346 morts.