La police a ouvert une enquête samedi à Strasbourg après des menaces proférées contre le gouvernement par de prétendus hackeurs "algériens" responsables du piratage du site des Vitrines de Strasbourg.
Le ou les auteurs du piratage ont remplacé la page d'accueil du site de l'association des Vitrines de Strasbourg par une page noire qui montrait notamment des images choc et un drapeau algérien, a pu constater l'AFP, confirmant des informations de l'édition internet des Dernières Nouvelles d'Alsace.
La direction interrégionale de la police judiciaire a été saisie de l'enquête, et le parquet de Strasbourg avisé des faits, a indiqué une source policière. Dans leur message, le ou les auteurs qui se présentent comme des "pirates algériens" menacent le "gouvernement français" de "payer le prix pour (ses crimes)" sans autre précision.
Joint par l'AFP, le directeur des Vitrines de Strasbourg, a fait part de sa vive émotion après avoir vu des images de "têtes coupées" sur le site de l'association. Dénonçant un "acte grave", M. Bardet a déposé plainte auprès de la police. Le site des Vitrines de Strasbourg était de nouveau accessible samedi en fin d'après-midi.
"Les gens sont horrifiés de ce qu'ils ont vu", a déclaré Pierre Bardet qui dit avoir reçu de nombreux témoignages de commerçants et d'internautes choqués et indignés. "Le problème est d'autant plus sérieux qu'il y a des menaces qui visent le gouvernement", proférées dans un contexte particulièrement sensible après les attentats de Paris en janvier, a souligné M. Bardet. L'association des Vitrines de Strasbourg participe chaque année aux animations commerçantes du marché de Noël strasbourgeois.