Samedi soir, à 20h30 (heure locale), les plus grands monuments s'éteindront tour à tour, et les citoyens, collectivités, entreprises, gouvernements seront eux aussi invités, pour la 9e année, à éteindre leurs lumières pendant une heure. C'est l'opération Earth Hour,
Pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), organisateur de cette campagne, l'idée n'est pas d'économiser de l'électricité pendant une heure. Mais bien de rappeler le coût pour la planète de l'énergie chaque jour consommée ; l'occasion aussi de réclamer des engagements internationaux forts pour freiner le réchauffement du climat.
A Paris, qui accueillera en décembre la conférence mondiale sur le climat, la Tour Eiffel sera éteinte, pendant cinq minutes seulement pour des raisons de sécurité.
Tous les regards sont tournés vers la France, qui accueillera la conférence sur le climat et ses 40.000 délégués afin de trouver une suite au protocole de Kyoto. La communauté internationale s'est donné pour ambition d'aboutir en décembre au tout premier accord universel visant à limiter à 2° la hausse du thermomètre mondial par rapport à l'ère pré-industrielle (sachant qu'une augmentation de +0,8° est déjà actée).
Plus de 170 pays et territoires ont déjà confirmé leur participation
1.200 monuments seront concernés.Du pont de Sydney au Christ du Corcovado de Rio, de la Sagrada Familia de Barcelone à Times Square à New York, de Big Ben à la cathédrale de Cologne ou l'Acropole, tous devraient ainsi au minimum tamiser leur éclairage.
Depuis sa première édition en 2007, alors seulement organisée à Sydney, "Earth Hour" a chaque année pris un peu plus d'ampleur: 35 pays participants en 2008, 162 pays et neuf millions d'individus l'an dernier, selon WWF. Evénement symbolique et festif, il prévoit des événements partout dans le monde : "le plus grand dîner aux chandelles" en Finlande, au pied de la Tour Eiffel une piste de danse alimentée en énergie par les danseurs... Les particuliers sont aussi appelés à éteindre leurs lumières, et à le faire savoir sur les réseaux sociaux.
Selon Sarah Olexsak, auteur d'une étude sur l'impact d'Earth Hour, sur 10 pays suivis au cours de six années, l'opération a fait chuter la consommation électrique de 4% au cours de cette heure.