Dans une lettre ouverte adressée à Philippe Richert, président (UMP) de la Région Alsace, ces intellectuels alsaciens, regroupés au sein d'une plateforme baptisée " l'Alsace que nous voulons" constatent "l'hostilité des électeurs alsaciens envers la réforme territoriale initiée par le Gouvernement". La colère contre cette réforme est désormais solidement installée dans nos territoires" affirment les signataires "comme en attestent la diversité et la persistance des manifestations de rejet. La volonté des citoyens de donner leur opinion sur un sujet qui les touche profondément se mesure aussi au nombre considérable de ceux qui demandent qu’un référendum soit organisé sur ce sujet." Et les signataires d'exiger de Philippe Richert l'organisation d'une "consultation du peuple"."Notre droit le permet, c’est un devoir pour les élus d’en prendre l’initiative..."
Statuer avant le 13 avril
"Le Conseil régional d’Alsace, estiment les signataires de la plateforme, est parfaitement habilité à présenter au Gouvernement la demande qu’un statut dérogatoire soit expérimenté, fondé sur une organisation territoriale et une redistribution des compétences propres à l’Alsace. Pour donner du poids à cette demande, il importe que le Conseil régional décide de la soumettre aux électeurs par la voie de referendum, selon les modalités prévues par le Code Général des collectivités territoriales pour des questions relevant de la compétence de la collectivité territoriale concernée." Les signataires estiment que le président de la Région Alsace a "encore la possibilité d’y faire droit, dans une certaine urgence, il est vrai. Afin que les délais légaux soient respectés avant les élections régionales de décembre prochain, il vous appartient de réunir le Conseil régional avant le 13 avril et de lui demander de statuer sur l’organisation de ce referendum".Telle est la question
La question posée : "le Conseil régional doit-il solliciter l’Etat pour expérimenter une nouvelle organisation territoriale et des pouvoirs propres à l’Alsace ?" Les signataires de la plateforme estiment que "si le référendum recueille un nombre significatif de réponses positives, le gouvernement pourra pas ne pas en tenir compte, "d’autant que cette consultation se sera déroulée sous le regard de l’opinion internationale et dans une région où le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’Homme ainsi que le Parlement européen ont leur siège."
Les signataires de cette plateforme
Une trentaine de personnes, dont une seule femme, constitue la liste des premiers signataires, issus du milieu de la politique, du journalisme, du droit (notamment local) ou des milieux culturels et littéraires : René Baumann, Jean-Pierre Berg, Raymond Bitsch, Christophe Boudot-Wolf, Bernard Buckenmeyer, Marc Chaudeur, Christian d’Andlau-Hombourg, Bernard Deck, Bernard Goetschy, Robert Hertzog, Alain Howiller, Christian Jaeg, Patrick Kintz, Pierre Klein, Pierre Kretz, Francis Lorentz, Aline Martin, Pierre-Peter Meyer, François Ott, Armand Peter, Jean Peter, Yves Plasseraud, Jean-Marie Schaeffer, Jacques Schleef, Jean-Paul Sorg, François Weiss, Ernest Winstein, Jean-Marie Woehrling et Jean-Daniel Zeter
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