Le député UMP Bernard Accoyer a dénoncé comme des "conditions de travail inacceptables" le fait que l'Assemblée débatte du projet de loi Santé "le Vendredi Saint", qui est en outre "un jour férié en Alsace-Moselle".
Un député UMP alsacien, "Patrick Hetzel, ne peut être là parce qu'il était à la messe ce matin", a tempêté l'ancien président de l'Assemblée au terme de plusieurs rappels au réglement.Pour M. Accoyer, les députés ne siègent ce vendredi que pour "la convenance personnelle du rapporteur et du gouvernement". Le rapporteur Olivier Véran (PS) doit en effet laisser son siège de député à la fin de semaine à l'ancienne ministre Geneviève Fioraso, de retour à l'Assemblée. Il était son suppléant. La présidente de la commission des Affaires sociales Catherine Lemorton (PS) a répondu à M. Accoyer que ce vendredi n'est "pas plus saint qu'un autre", rappelant le principe de laïcité.
Elle a reconnu cependant que le dernier jour de travail de M. Veran l'avait incitée à proposer de changer l'ordre d'examen des articles du projet de loi pour que l'Assemblée puisse débattre dès la matinée des salles de consommation de drogue à moindre risque, surnommées "salles de shoot", dont M. Véran est un spécialiste. Face aux protestations véhémentes de l'opposition, invoquant que ses propres spécialistes sur la question n'avaient prévu de venir que dans l'après-midi, Mme Lemorton a renoncé à cette idée et le projet de loi a repris son cours normal avec l'examen des articles consacrés à la lutte anti-tabac. L'article sur les salles de shoot ne sera abordé qu'à la toute fin de l'après-midi ou après le week-end pascal.