Le trafic aérien français est resté fortement perturbé jeudi matin, au deuxième et dernier jour d'une grève des contrôleurs aériens, avec près de la moitié des vols annulés et des retards qui devraient s'accentuer au fil de la journée.
Le trafic aérien français est resté fortement perturbé jeudi matin, au deuxième et dernier jour d'une grève des contrôleurs aériens, avec près de la moitié des vols annulés et des retards qui devraient s'accentuer au fil de la journée. La direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies d'annuler la moitié de leurs vols jeudi, à titre préventif. A Orly et à Roissy, "on reste dans le cadre prévu par la direction générale de l'aviation civile (DGAC)", a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire.Aucune annulation "à chaud" n'était signalée peu avant 08H00 et les retards restaient limités en début de matinée. "Cela devrait augmenter au fur et à mesure de la journée, avec le jeu des rotations" de vols, a ajouté cette source. A Nice, premier aéroport de province, ce sont 44% des vols qui ont été annulés au départ, sur les 157 initialement programmés. C'est plus que mercredi, où un quart avait été déprogrammé.
La situation est pire à Montpellier, où "tous les vols sont annulés" jeudi, a indiqué la direction de l'aéroport. A Toulouse-Blagnac, à 7H30, 119 vols au départ et à l'arrivée étaient affichés "annulés" sur 238, soit exactement la moitié. Quelques-uns sont également retardés. Du côté des compagnies aériennes, Air France a annoncé qu'elle assurerait un vol sur quatre au départ et vers Orly, environ 40% de et vers les aéroports de province et un vol moyen-courrier sur deux au départ et vers Roissy. "Des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", avait en outre prévenu la compagnie dès mercredi, ajoutant que partout "de forts retards sont à prévoir".
Anticipant "d'importantes perturbations", la compagnie à bas coût easyJet a de son côté décidé de déprogrammer 224 vols, soit une vingtaine de plus que la veille. L'impact de la grève lancée par le SNCTA, premier syndicat parmi les 4.000 contrôleurs aériens (49,8% aux dernières élections), s'est accentué jeudi en raison de l'appel à la mobilisation nationale lancé en parallèle par quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - contre l'austérité. Le SNCTA réclame le droit, pour les organisations représentatives d'aiguilleurs,
de négocier des accords spécifiques pour leur profession. Une réunion est prévue le 13 avril sur ce sujet.