Plus de 100.000 euros en fausses coupures ont été découverts près de Mulhouse, dissimulés dans le plafond d'une voiture conduite par deux Roumains qui ont été écroués, a annoncé jeudi la police judiciaire de Mulhouse.
Les faux-billets, dont 199 coupures de 500 euros, ont été découverts dans une cache du plafond du véhicule suite à un contrôle routier effectué par les agents de la Police aux frontières (Paf) qui enquêtaient sur un trafic présumé de faux visas Schengen, le 1er avril dans les environs de l'EuroAirport de Bâle-Mulhouse. Deux hommes de nationalité roumaine âgés de 36 et 39 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils ont été déférés devant un juge du parquet de Mulhouse, "mis en examen pour transport, détention et mise en circulation de monnaie contrefaite ayant cours légal", et écroués le 3 avril.
Au moment de la perquisition, le véhicule des deux Roumains faisait déjà l'objet d'une surveillance rapprochée de la PAF, a-t-on précisé. Immédiatement avisé des faits le 1er avril, le parquet de Mulhouse a chargé la PJ de Mulhouse de l'enquête. En perquisitionnant le véhicule, les enquêteurs de la PJ ont découvert 199 fausses coupures de 500
euros, 122 de 50 euros et une de 200 euros pour un total de 105.800 euros. Des lampes UV, une matrice servant à reproduire un point de sécurité présent sur les billets ayant cours légal, ainsi qu'un ordinateur ont également été trouvés. Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux suspects rentraient d'un déplacement à Düsseldorf (ouest de l'Allemagne) et se rendaient en Italie.
Les enquêteurs cherchaient à déterminer l'origine des billets, notamment l'identité des faux monnayeurs et le ou les destinataires. "Seul le faux billet de 200 euros est connu. Il est apparu de manière très restreinte en France, en Italie, en Belgique et en Allemagne", a commenté M. Reeb. Selon le patron de la PJ mulhousienne, la fausse monnaie pourrait être d'origine italienne où régulièrement des officines de fabrications de fausse monnaie sont démantelées.