Hollande au camp de Struthof met en garde contre la résurgence "du racisme et de l'antisémitisme"

"Le pire peut encore se produire": François Hollande a mis en garde dimanche contre la résurgence du racisme et de l'antisémitisme en célébrant la journée nationale de la déportation au Struthof, seul camp de concentration nazi installé sur le territoire français.


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"La connaissance de l'Histoire ne nous préserve pas du pire, le pire peut toujours se produire et c'est en le connaissant que nous pouvons le prévenir", a déclaré le président de la République, après avoir visité la chambre à gaz de ce camp construit sur le site jadis idyllique d'une petite station de montagne. Le Struthof-Natzweiler, qui comprenait, outre le camp principal, une tentaculaire nébuleuse de camps annexes, fut le lieu de détention de quelque 52.000 déportés, en provenance de toute l'Europe, dont près de 22.000 périrent.

"L'antisémitisme et le racisme sont encore là et donc nous devons à travers cette cérémonie du Struthof agir pour protéger ceux qui peuvent en être encore aujourd'hui les victimes", a rappelé M. Hollande. Ici se trouve "la seule chambre à gaz, le seul camp de concentration qui a été installé sur le sol de France (...) Ce qui s'est passé ici est un crime atroce qui s'est produit en Europe et qui a été le fait d'Européens", a-t-il rappelé. M. Hollande, qui voulait donner une dimension européenne à cette commémoration, avait invité à ses côtés les dirigeants des principales institutions européennes : les présidents du Parlement Martin Schulz et de la Commission Donald Tusk, la Première ministre de Lettonie, Laimdota Straujuma, qui assure la présidence tournante de l'UE, et le secrétaire général du conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland.

Premier camp de concentration découvert par les Alliés à l'Ouest, le Struthof, qui fut l'un des plus meurtriers du IIIe Reich, resta longtemps peu connu en dehors de l'Alsace. Il abrite aujourd'hui un Centre européen du résistant déporté, inauguré en 2005 par Jacques Chirac. Au Struthof, les déportés, essentiellement des politiques et des Résistants mais aussi des Juifs, des Tziganes et des homosexuels, venaient quasiment de tous les pays annexés par le IIIe Reich, transformés en esclaves de la machine de guerre nazie. - 'première cible des négationnistes'


Sa chambre à gaz, que M. Hollande est le premier à visiter, avait été installée par les nazis dans l'auberge-restaurant de l'ex-station de ski, essentiellement pour des expérimentations médicales, notamment  de gaz de combat sur les détenus. 86 Juifs, venus d'Auschwitz, y furent aussi assassinés et leurs corps entreposés à l'université de Strasbourg, devenue dans l'Alsace annexée l'université du Reich. Les nazis voulaient les conserver comme spécimens d'une "race" vouée à l'extermination. Cette chambre à gaz "a été la cible des négationnistes français qui ont fait de cet endroit leur premier combat à la fin des années 70", souligne un conseiller de M. Hollande. Ainsi, Robert Faurisson en avait fait son cheval de bataille, s'acharnant à vouloir "en finir avec la supercherie de la magique chambre à gaz du Struthof".

Le cycle de commémoration, omniprésent dans l'agenda de François Hollande depuis un an, devrait s'achever le 27 mai avec l'entrée au Panthéon de quatre grandes figures de la Résistance: Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Des membres du gouvernement français participeront également dans les semaines à venir aux commémorations organisées dans d'autres camps de concentration libérés en avril et mai 1945.
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