25 novembre : journée de lutte contre les violences faites aux femmes

En cette journée nationale de lutte contre les violences faites aux femmes, plusieurs actions de prévention et de sensibilisation ont été organisées en Alsace. 

Cet après-midi à Strasbourg des associations sont allées à la rencontre du grand public pour attirer l'attention sur la réalité de ces violences.

En cette journée nationale de lutte contre les violences faites aux femmes, plusieurs actions de prévention et de sensibilisation ont été organisées dans la région. Cette après-midi à Strasbourg des associations sont allées à la rencontre du grand public pour attirer l'attention sur la réalité de ces violences. ©France 3 Alsace

Flash mob à Mulhouse

Mulhouse : un flash mob contre la violence faites aux femmes

Un flash mob de 8 minutes a été organisé rue du Sauvage à Mulhouse par l'Observatoire des violences faites aux femmes en partenariat avec l’école de danse "Studio Charline"

Posté par France 3 Alsace sur mercredi 25 novembre 2015



A qui s'adresser en Alsace ?


En novembre 2013, le gouvernement lançait le 4e plan interministériel (2014-2016) de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Voici un premier bilan, diffusé mardi par le ministère des Affaires sociales, à la veille de la journée dédiée à ce combat:

Favoriser le signalement des violences et améliorer la prise en charge des victimes:

Le 3919, numéro national d'écoute et d'orientation élargi il y a deux ans à toutes les formes de violences contre les femmes (conjugales mais aussi viols, agressions sexuelles, harcèlement, mariage forcé, excision ...), a traité plus de 50.000 appels en 2014, deux fois plus que l'année précédente selon un bilan publié lundi par l'association qui la gère, la Fédération nationale solidarité femmes.

Le 3919, destiné initialement aux violences conjugales, a été élargi il y a deux ans, sous l'égide du ministère des Droits des femmes, à toutes les formes de violences contre les femmes (harcèlement sexuel au travail, mariages forcés, mutilations sexuelles...). Il a reçu 72.138 appels en 2014 (+52%) et en a traité 50.780 (+106%), selon ce bilan publié à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, mercredi 25 novembre.

Sur les 50.780 appels traités en 2014, il y avait 8.827 appels dits "parasites". Sur les 41.953 restants, la grande majorité (38.149) concernaient des violences conjugales. Dans plus de 70% des cas, les femmes victimes ont appelé elles-mêmes, les autres appels provenant principalement de proches. 

Une analyse à partir de 12.049 appels de victimes de violences conjugales a montré que dans près de 97% des cas, la victime est une femme et l'agresseur est un homme (mari, compagnon ou "ex").

Le fait d'être enceinte ou d'avoir des enfants en bas âge sont "des facteurs de risque majeur" d'apparition ou d'aggravation des violences observés au 3919, ce qui rejoint les données d'autres enquêtes. Près de 9% des victimes ont signalé chez leur agresseur des antécédents de violence pendant l'enfance, qu'il ait été témoin de violences ou été maltraité directement. 

Les violences conjugales peuvent être verbales (cris, injures), psychologiques (humiliation, menaces), physiques (coups, brûlures, séquestration), sexuelles, économiques (privation de ressources, interdiction de travailler) ou administratives (confiscation de papiers...). Au 3919, les femmes déclarent en moyenne 2,5 formes de violences. 40% des victimes ont déclaré avoir contacté les services de police ou gendarmerie et sur ce nombre, plus d'une victime sur deux a porté plainte.

Un campagne lancée

Le gouvernement lance à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, mercredi, une campagne (spots TV, affichage dans les commerces de proximité ...) visant à mieux faire connaître ce numéro, anonyme et gratuit.

Il existe plus de 300 accueils de proximité pour accompagner les victimes et préparer la séparation du conjoint violent (+26 en un an). 81 départements seront couverts par un "protocole local de plainte" d'ici fin 2015, nombre doublé en un an. Ce protocole organise la réponse à toute femme révélant une violence à la police ou la gendarmerie. Il vise à favoriser le dépôt de plainte de préférence à la main courante, et prévoit un accompagnement de la victime.

Il y a 241 intervenants sociaux dans les commissariats de police et brigades de gendarmerie, contre 179 en 2013. L'objectif est de 350 en 2017.

Protéger les victimes

Le dispositif de téléphone portable d'alerte pour femmes en grand danger, disposant d'une touche préprogrammée pour contacter les forces de l'ordre, a été étendu: 400 téléphones doivent être disponibles d'ici fin 2015, 250 de plus en un an. Le total doit être porté à 500 en 2016.
  • 1.303 ordonnances de protection ont été prononcées en 2014 (+10% en un an).
  • 1.147 nouvelles places d'hébergement ont été créées depuis 2012, 70% de l'objectif de 1.650 créations d'ici 2017 étant ainsi atteint.
  • Le principe de l'éviction du conjoint violent du domicile, inscrit dans la loi du 4 août 2014 sur l'égalité femmes/hommes, a été appliqué. En Seine-Saint-Denis, 60% des femmes victimes y ont eu recours pour rester dans leur logement.
  • Destinés à prévenir la récidive, des stages de "responsabilisation", groupes de parole ou entretiens individuels ont été suivis par 1.546 auteurs de violences.

Plan spécifique aux armées

La cellule Thémis, créée en avril 2014 pour accompagner les victimes de violences sexuelles dans l'armée, a été saisie d'une centaine de cas dont 90% concernaient des femmes, indiquait en mars le contrôleur général des armées Bernard Ducateau.

Un kit de prévention expliquant comment "comprendre et réagir" aux violences et harcèlement sexuels a été réalisé, composé notamment de films d'animation qui doivent être présentés à tous les militaires du rang (ndlr: qui n'appartiennent pas à la hiérarchie militaire).
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