Les corps de deux des motoneigistes français tombés mardi 21 janvier dans les eaux glacées du lac Saint-Jean au Québec ont été retrouvés dimanche et la police s'est dite déterminée à ne pas relâcher ses efforts tant que les deux derniers disparus n'auront pas été localisés.
Dimanche 26 janvier, les corps de deux des motoneigistes tombés mardi 21 janvier dans les eaux glacées du lac Saint-Jean ont été retrouvés. L'identité des deux victimes n'a pas été rendue publique pour le moment, mais les familles ont été informées, selon les autorités locales. Leurs dépouilles, proches l'une de l'autre, flottaient dans les eaux de la rivière Grande Décharge à environ 3 km du point de départ des recherches, a indiqué le porte-parole de la Sûreté du Québec, Hugues Beaulieu.
#Événementencours | Les corps de deux motoneigistes ont été repêchés dans les dernières heures. Confirmer leurs identités reviendra au coroner en temps et lieu. Les recherches se poursuivent afin de retrouver les deux personnes toujours manquantes.
— Sûreté du Québec (@sureteduquebec) January 26, 2020
"Cela indique que nos recherches sont efficaces. L'abandon n'est pas une option", a affirmé M. Beaulieu en soulignant que les températures relativement clémentes aidaient les plongeurs. "Au nom du gouvernement du Québec je veux rassurer les familles françaises (et leur dire) que les recherches vont se poursuivre demain également", a abondé la ministre par interim de la sécurité publique du Québec Andree Laforest, venue sur place dimanche. "On va tout faire pour retrouver les personnes disparues", a-t-elle ajouté.
Une première dépouille, celle de Gilles Claude, 58 ans, avait été retrouvée vendredi à 2km de la zone initiale de recherches - la où ont été retrouvées les motoneiges immergées - ce qui avait amené la police à élargir le périmètre de ses recherches. Les plongeurs de la police ont aussi localisé dimanche la 7e et dernière motoneige des touristes français. L'engin se trouvait dans le même secteur que les six autres repérées la semaine dernière à l'embouchure du lac Saint-Jean et de la Grande Décharge. Situé à l'embouchure d'une rivière, à l'est de ce grand lac à 200 km au nord de la ville de Québec, ce secteur gèle moins ou pas du tout en raison des courants.
Le groupe français venu au Québec pour une expédition à motoneige était composé de huit hommes originaires des Vosges et d'Alsace. Trois d'entre eux ont survécu à des blessures légères et à un choc nerveux. Ils ont quitté le Québec pour la France jeudi soir. Leur guide, un Montréalais de 42 ans, Benoit Lespérance, est mort mercredi des suites de ce tragique accident.
Outre Gilles Claude, père de trois biathlètes internationaux, la police avait identifié les disparus comme étant Yan Thierry, 24 ans, Jean-René Dumoulin, 24 ans, Julien Benoît, 34 ans, et Arnaud Antoine, 25 ans. Dans l'attente de précisions de la police et de résultats de son enquête, l'incertitude demeurait sur les causes de cet accident et sur les raisons pour lesquelles les motoneigistes et leur guide, pourtant considérés comme expérimentés, se sont aventurés dans une zone aussi dangereuse.