Jean-Marc Reiser, principal suspect dans la disparition de Sophie Le Tan le 7 septembre 2018 à Schiltigheim, a été entendu pour la troisième fois par la juge d’instruction en charge de l’affaire ce vendredi 4 octobre. Il a principalement été questionné sur son passé.
Le principal suspect dans la disparition de Sophie Le Tan, mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration, a dû s’expliquer en deux temps. D’abord sur les faits, en mettant de côté un certain nombre d’éléments qualifiés d’accablants par les parties civiles, qui font actuellement l’objet d’une requête en nullité formulée par la défense.
Notamment questionné sur ses liens avec Sophie Le Tan avant la journée du 7 septembre 2018, Jean-Marc Reiser est resté "évasif" et a formulé une réponse "qui ne veut rien dire du tout" a indiqué Maître Gérard Welzer, l’avocat de la famille Le Tan, à la sortie du tribunal.
L’après-midi a été consacrée au CV du meurtrier présumé. Un interrogatoire d’usage où il a été question de sa personnalité, de ses centres d’intérêt, de son enfance mais aussi de ses liens avec ses parents. "Il a fait preuve de pas mal d’explications, c’était intéressant" a encore déclaré Maître Giuriato.
De son côté, la famille de Sophie Le Tan, reste sur sa fin. Présente devant le palais de justice de Strasbourg, elle espérait des aveux, il n’en a rien été. "Il y a toujours de l’espoir. On aimerait une fois pour toute connaître la vérité pour que la famille puisse se reconstruire", s’était exprimé un peu plus tôt dans la journée Laurent Tran Van Mang, le cousin de la jeune femme.
Géard Welzer n’avait pas caché non plus son pessimisme. "Je ne vois pas Monsieur Reiser, qui ment comme il respire, dire quoique ce soit", avait-il affirmé avant le début de l’audition.
Le calendrier judiciaire devrait à nouveau s’accélérer dans les prochaines semaines dans cette affaire. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Colmar, qui examine la requête en nullité a mis sa décision en délibéré au 17 octobre. Les avocats de Jean-Marc Reiser envisagent un pourvoi en cassation si la décision de justice leur était défavorable. Une quatrième audition de leur client pourrait avoir lieu dans les prochains mois.