Aucune exploitation n'est épargnée en ce début mai par la hantise du déficit pluviométrique. Après le gel, c'est désormais l'absence de pluie qui fait craindre une nouvelle année noire aux agriculteurs de Lorraine. La patronne de la FNSEA vient à leur rencontre jeudi 4 mai 2017, à Watronville (55).
Le cumul du froid et de l'absence de précipitations printanières provoque un important retard dans le développement des blés chez Vincent Jeanpierre, exploitant agricole à Arracourt (Meurthe-et-Moselle).
Ses 170 ha de céréales et colza souffrent de l'absence de pluie.
Tout n'est pas encore perdu, mais si la sécheresse se poursuit, elle pourrait lourdement impacter la récolte. Une perte qui pourrait atteindre 50%.
Plus grave, cette nouvelle difficulté interviendrait après plusieurs années météorologiques délicates, pour le moral, comme pour les finances des agriculteurs Lorrains : de 2012 à 2016, le revenu agricole est passé de 40.000 euros à moins de 30.000 par exploitation en Meurthe-et-Moselle.
Soutenir les exploitants
Le constat est le même à Filstroff (Moselle) pour Jean-Marc Breme et ses collègues, qu'ils soient céréaliers ou éleveurs.Et avant de parler argent, ce qu'ils attendent surtout, là aussi, c'est de la pluie.
Soutenir les exploitants dans cette période délicate pour leur activité de l'année, c'est la raison de la visite de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
Elle réalise actuellement un tour des régions afin de faire
un état des lieux précis des dégâts subis par les agriculteurs ces dernières semaines : gel et manque de pluviométrie.
Son tour de France passera par Watronville (Meuse) ce jeudi 4 mai 2017 à 10h30.
Au courant de la matinée, elle rencontrera des agriculteurs, des responsables syndicaux, des responsables d’organisations agricoles et des élus politiques.
Ensemble, ils évoqueront les aléas climatiques, leurs conséquences sur l’agriculture et plus généralement la crise agricole vécue depuis maintenant plusieurs années.
