La période de tension consécutive aux attentats est propice à tous les emballements, surmultipliés par la puissance des réseaux. Individuellement, certains perdent carrément les pédales. Dérapages qu'on peut constater à Paris bien sûr, mais la Lorraine n'y échappe pas.
Fausse alerte à Dieulouard
Ce matin vers 11h, une boulangère a composé le 197 (alerte attentats). Elle avait cru reconnaître Salah Abdeslam, l'individu qui fait l'objet d'un avis de recherche depuis samedi 14 novembre. Le plan Milan a été déclenché, les gendarmes appuyés par un hélicoptère ont patrouillé la petite ville et ses alentours. L'alerte a été levée rapidement . Rappelons qu'Abdeslam a été identifié samedi matin, avant l'appel à témoins, lors d'un contrôle routier à Cambrai... puis sa voiture retrouvée à Molenbeek en Belgique. On imagine mal qu'il ait repassé la frontière pour acheter son pain à Dieulouard.D'autres fausses alertes ont eu lieu, par exemple à Thionville ou Augny, en Moselle ; des rumeurs parfois alimentées par la présence même des forces de l'ordre qui patrouillent, contrôlent et vérifient de manière visible.
Panique à Pagny
Dans le TER Lorraine, c'est un homme apparemment illuminé, âgé d'une trentaine d'années, qui a semé la panique en faisant sa prière dans le train... Il a cherché à entrer dans le poste de conduite. À 12h50, le TER s'est arrêté à la gare de Pagny sur Moselle.
Le conducteur est alors sorti par la fenêtre du train, tandis que des forces de police et de gendarmerie sont intervenus pour interpeller l'individu.
Il a été conduit à la brigade de gendarmerie de Pagny pour être entendu.
L'homme, hagard et par ailleurs inconnu des services, a été placé en garde à vue. Le conducteur, choqué, a quant à lui été mis au repos.