Cela peut surprendre, mais Fribourg-en-Brisgau a été classée par le Lonely Planet en troisième position des villes à voir absolument, dans le monde. Cette ville allemande est située à quelques kilomètres de l'Alsace.
Derrière Auckland en Nouvelle-Zélande, Taïpei à Taïwan, le Lonely Planet, a choisi Fribourg-en-Brisgau comme troisième ville à visiter dans le monde. Parmi les atouts cités, le guide de voyage en ligne évoque notamment "le caractère décontracté, étudiant, ouvert d’esprit et surtout pionnier en matière d’environnement".
Une bonne nouvelle, mais aussi une sorte d'évidence pour Franziska Pankow, directrice de la promotion touristique de la ville de Fribourg. "Dans cette ville, on peut tout faire." affirme-t-elle. "On peut décider le matin même si on veut aller marcher en montagne, visiter un musée, faire des emplettes dans les boutiques ou une balade à vélo. C’est simple parce que tout se trouve à proximité."
Réputée pour ses pistes cyclables et sa vie universitaire, Fribourg, située au cœur de la Forêt-Noire, existe depuis 900 ans. On y trouve par exemple le plus vieil hôtel-restaurant du pays et un métier unique en Allemagne, celui de nettoyeur de caniveaux. Toute la ville est traversée par 10 kilomètres de canaux, où coulait l'eau pour lutter contre les incendies, au Moyen Âge.
Désormais, ils ne sont plus qu'un élément folklorique de la ville et amusent les touristes. "Si un étranger pose un pied dans un de ces caniveaux, mais uniquement si c'est par inadvertance, on dit qu'il va épouser un Fribourgeois ou une Fribourgeoise" raconte en souriant la guide Petra Hasbach.
Elle se réjouit de ce classement pour Fribourg, bien qu'elle n'en soit pas originaire. "J'étais venue faire mes études ici, et j'ai adoré, alors je suis revenue il y a quinze ans pour devenir guide. Je fais mes visites guidées en allemand, français et en anglais. J'aime beaucoup ce métier et cette ville."
Parmi les joyaux qu'elle présente aux touristes, la cathédrale-en grès rose de la Forêt-Noire. Ses principaux trésors sont un Christ en croix datant du 13e siècle, l’autel peint par Baldung Grien à la Renaissance, et les vitraux. Le tout a été financé, non par l’église, mais par des artisans locaux et de l’argent extrait d’une mine, proche de la ville.
Sur le parvis de la cathédrale, se trouve une spécialité culinaire : "la lange Rote" ou "longue saucisse rouge", incontournable pour certains touristes.
"C’est une tradition, quand je viens en visite ici", nous explique un homme venu de Bavière, "Je me réjouis déjà à la maison, à l’idée de manger cette saucisse qu’on ne trouve pas chez nous. Elle est délicieuse, il ne faut pas rater ça, quand on est à Fribourg !" rajoute son épouse.
Pour admirer Fribourg dans sa totalité, il faut monter au Schlossberg, 1250 mètres d’altitude. Un funiculaire mène à ce point culminant et une fois arrivé en haut, un sentier de promenade permet d'admirer tous les quartiers de la ville.
Nul doute que le récent coup de projecteur du Lonely Planet va faire grimper le nombre de touristes : ils étaient près de 2 millions chaque année, jusqu’en 2019.