La fermeture des remontées mécaniques et l'incertitude quant à l'annonce d'un reconfinement n'encourage pas les réservations dans les stations de ski. Dans la Vallée de Kaysersberg, on effleure à peine les 15% par rapport à d'habitude.
Restaurants fermés, evenements culturels annulés, remontées mécaniques à l'arrêt... A la veille du début des vacances pour la zone A, les sites touristiques Alsaciens ne sont pas très optimistes. Si les annulations ont faibli depuis les annonces du Premier ministre, vendredi 29 janvier, écartant la piste d'un reconfinement, les réservations ne sont pas pour autant reparties à la hausse.
"On a un taux de réservation de 10 à 15% par rapport à d’habitude", lâche Christophe Bergamini, directeur de l'office du tourisme de la Vallée de Kaysersberg. Pour combler le manque, le site mise plutôt sur les activités à la journée. Initiation au ski de fond ou au biathlon, organisation de sorties en raquette en famille et pour les enfants, pistes de luges, ateliers de construction d'igloos... L'office du tourisme ne manque pas d'imagination.
"Le ski alpin génère 80% des recettes habituellement"
Certains hôtels espèrent également tirer profit de la Saint-Valentin. Ils ont fait évoluer leurs offres. Au pied de la station du Lac blanc, l'hôtel de la Poste propose par exemple une formule incluant nuitée et repas dans la chambre.
Mais Christophe Bergamini ne se leurre pas : c'est le ski alpin qui attire les touristes. L'activité génère 80% des recettes de la Vallée de Kaysersberg en temps normal. Sans compter que la menace d'un reconfinement continue de plâner : "il y a toujours cette épée de Damoclès au-dessus de notre tête, ça n'encourage pas les gens à faire des réservations", poursuit le directeur de l'office du tourisme. Les stations devront davantage compter sur les habitants de la région, qui peuvent se déplacer pour une journée ou deux, que sur des vacanciers de longue durée.
De nouveaux amateurs de sports d'hiver
Même son de cloche du côté de la station de Markstein, les réservations ne se bousculent pas. Mais à l'office du tourisme, on observe une nouveauté : des personnes qui n'ont jamais pratiqué de sports d'hiver souhaitent s'y mettre. Le ski de fond, notamment, fait des adeptes. "Mercredi le parking de Markstein était plein", assure Thomas Studer, qui travaille à l'office du tourisme. "Le fait d'avoir été enfermés toute l'année pousse sûrement les gens à venir prendre l'air".
Reste tout de même un espoir : celui de réservations à la dernière minute, une fois les vacanciers assurés qu'ils ne devront pas rester confinés sur leur lieu de villégiature.