Ce jeudi 3 mars, un animateur d'un centre périscolaire de Lampertheim dans le Bas-Rhin a été mis en examen et placé en détention provisoire par le parquet de Strasbourg pour des agressions sexuelles commises sur des enfants. Huit victimes potentielles ont pour l'instant été identifiées.
La ville de Lampertheim sous le choc ce vendredi 4 mars. Un animateur du centre périscolaire de la commune a été mis en examen hier par le parquet de Strasbourg et placé en détention provisoire pour "agression sexuelle sur mineur de 15 ans" et dans le cas d'une victime présumée pour "corruption de mineur de 15 ans".
Huit victimes, dont la plus âgée avait 12 ans au moment des faits, sept filles et un garçon, ont pour l'instant été recensées mais il pourrait y en avoir plus. Le parquet, en effet, a retenu l'année 2010 comme date probable du début des attouchements présumés. Le père de famille de 44 ans travaillait depuis une vingtaine d'années dans le centre périscolaire de Lampertheim, la souris verte, et a, potentiellement, été en contact avec 2.000 enfants.
Evidemment les parents, dont les enfants fréquentent le centre, ont été terrassés par la nouvelle. "Personnellement j'ai peur, nous raconte cette maman croisée ce matin, toute la matinée, je n'ai rien pu faire, je me pose 1.000 questions. Ma petite fille a 8 ans et demi, on va devoir avoir une discussion avec elle pour savoir ce qu'il s'est passé, si elle a pu vivre quelque chose. En tant que parent on est angoissé, on ne sait pas du tout comment aborder le sujet. Mais c'est mon devoir de maman d'en parler avec elle."
L'animateur du centre a partiellement reconnu les faits
Une première plainte a été déposée l'an dernier par une jeune femme d'une vingtaine d'années, une plainte classée sans suite. Mais deux autres ont suivi. Le quadragénaire était d'ailleurs sous le coup d'une suspension administrative depuis l'été 2021 suite à la première plainte. "Nous avons été abasourdis lors du premier signalement, vous pouvez l'imaginer réagit Muriel Fabre, la maire de Lampertheim. Dans nos équipes, il y a beaucoup d'incompréhension et d'interrogations. Evidemment, nos pensées vont aux familles et aux enfants que nous essayons d'entourer le mieux possible."
Lors de sa garde à vue, l'animateur a reconnu partiellement les faits. Il a précisé qu'il souffrait depuis une dizaine d'années de "pulsions qu'il n'explique pas". Il a également indiqué avoir téléchargé des contenus pédopornographiques sur son ordinateur.
Une enquête a été ouverte. Elle est menée par la gendarmerie de Mundolsheim qui a mis en place deux lignes téléphoniques (06 71 17 86 19 / 06 71 01 65 68) afin de recueillir des témoignages d'autres victimes potentielles. Des mesures d'accompagnement et de soutien à destination des parents sont mises en place actuellement par la municipalité.