Le fabricant alsacien de cloisons de bureaux Clestra a été placé en redressement judiciaire pour six mois par le tribunal judiciaire de Strasbourg, ce lundi 1er août.
Le fabricant alsacien de cloisons de bureaux et de "salles blanches" Clestra Hauserman, plombé par la situation économique et géopolitique ainsi qu'une cyberattaque massive, a été placé lundi en redressement judiciaire pour six mois, selon l'AFP.
Une nouvelle audience, prévue le 12 septembre, "devrait permettre de faire le point sur l'avancée des potentielles reprises", a indiqué à l'AFP Pierre Dulmet, avocat du CSE central de Clestra.
Cette décision de redressement ne concerne que les 400 salariés français que compte Clestra, dont 300 travaillent à Illkirch-Graffenstaden, dans la banlieue de Strasbourg, a précisé la CGT, majoritaire dans l'entreprise.
Les difficultés se sont accumulées
L'entreprise s'est résolue à déposer le bilan après avoir accumulé les difficultés depuis deux ans. Elle a dû faire face, notamment, à des pertes de marchés en raison de la crise sanitaire, à un litige concernant le loyer d'Illkirch et à un ralentissement de sa production pendant plusieurs semaines après une cyberattaque massive survenue le 30 avril dernier.
Au total, l'entreprise aurait besoin de 10 à 15 millions d'euros pour ses besoins de financement.
Clestra, qui a rejoint en 2018 le groupe sud-coréen KC Green Holdings, a réalisé un chiffre d'affaires de 145 millions d'euros en 2021.
Une réunion du Comité social et économique central de l’entreprise est prévue dans la matinée du mardi 2 août.