Rund um. C'est une caverne d'Ali Baba au coeur de Wasselonne. La quincaillerie Denninger se transmet de génération en génération depuis 1850. Derrière le comptoir, le couple de gérants, Marie-Noëlle et Philippe, multiplient les compétences et les services aux clients pour continuer à être attractifs, malgré la concurrence des grandes surfaces et des sites de vente en ligne.
Sur la vitrine, une gigantesque photo d’époque couleur sépia donne le ton : «Quincaillerie Denninger, depuis 1850». On peut y voir Joseph, le grand-père de l’actuel gérant, devant son épicerie. Lorsqu’on franchit la porte, on entre dans la caverne d’Ali Baba personnelle de Philippe et Marie-Noëlle. Les vis au détail en tout genre y côtoient les poêles en inox, à côté des produits ménagers et des articles de décoration.
A Wasselonne, au coin de l’une des places centrales de la commune, Philippe Denninger tient le comptoir de sa quincaillerie depuis quarante ans, avec son épouse. Fièrement, il nous montre quelques articles qu’on ne trouve nulle part ailleurs (ou presque) : « Voici des cales en bois pour la pose de tuiles Biberschwanz. Un vieil embout de bêche, qu’un client m’a amené, et sur lequel je vais faire remettre un bâton. Et puis, un peigne à myrtilles, assez recherché l’été… »
La concurrence des grandes surfaces et d’Internet
Toute la journée, les clients défilent. Tour à tour, un amateur de voitures anciennes à la recherche de vis spéciales, une collectionneuse de bougies, une mère au foyer à la recherche d’un produit ménager au parfum si particulier - « notre Chanel numéro 5 », plaisante Philippe.
Côté prix, le couple de quincaillers se veut raisonnable. « Nos produits sont parfois même moins cher que dans les grandes surfaces, ou sur internet », comme le met en avant Marie-Noëlle. Il faut bien rester compétitif, face au succès des sites de vente en ligne… Alors les commerçants ont encore une autre corde à leur arc : la livraison à domicile de bouteilles de gaz. « Ce service-là, nous ne sommes pas nombreux à le proposer encore », affirme Philippe.
Pour l’instant, le couple n’a pas de repreneurs, leurs enfants n’étant pas intéressés par la quincaillerie. Pourtant, pas d’inquiétude chez les Denninger. Philippe l’assure, son épouse et lui vont encore rester quelques années dans leur magasin.