Adèle Esseger est une actrice qui travaille en Alsace, à Paris et en Moselle, d'où elle est originaire. Elle a participé au concert-test donné par Indochine, sous haute surveillance sanitaire, ce samedi 29 mai à Paris. Les contraintes imposées l'ont d'abord gênée mais le bonheur du concert a primé.
Cinq mille personnes collées l'une contre l'autre dans une salle de concert, pendant une heure et demie, on n'avait pas vu ça depuis...Adèle Esseger estime que ça faisait une éternité. Alors quand elle a entendu parler de ce concert-test, elle s'est dit qu'elle tenterait d'avoir une place. Et elle a fait partie des 5.000 tirés au sort, sur vingt-mille préinscris. "Quand j'étais adolescente, j'étais fan du groupe Indochine, maintenant moins, mais quand j'ai su qu'ils allaient donner ce concert, ça m'a donné envie d'y aller."
Retrouver l'ambiance d'un concert à Paris-Bercy, la jeune actrice en rêvait. Elle-même a été privée de scène et de travail pendant tous ces mois, alors elle s'est décidée et elle a obtenu une place. "Le principe de départ m’a un peu gênée, car il y avait plusieurs contrôles avant le concert. On nous a demandé de faire un test PCR dans les trois jours précédents et le jour-même, il fallait faire un test salivaire et le rapporter sous enveloppe à Bercy." Une fois à l'intérieur, plus de distanciation physique à respecter, mais chacun devait garder le masque sur la bouche et le nez. "Moi je suis restée un peu à l'arrière, mais nous étions cinq mille personnes à chanter et danser, toutes visiblement heureuses d'être-là, c'était émouvant."
Une sensation d'avoir été cobaye?
"Je ne me suis pas sentie observée par les scientifiques présents." assure Adèle. "Il y avait des gens dans les gradins alors que nous étions tous dans la fosse, c'était peut-être eux mais ils n'étaient pas en blouse blanche, en tous cas je n'en n'ai pas vue."
"Quand c’était fini, j’étais très heureuse et très émue, ces sensations m’avaient beaucoup manqué, mais j’espère ne pas avoir à refaire dorénavant ces tests avant un événement culturel, ni de devoir garder le masque." La jeune femme ignore si les résultats de l'expérience permettront de changer les conditions d'accès aux grandes manifestations collectives, mais ce qui est évident pour elle : "C'était le bonheur autour de moi pendant ce concert, c'est sûr que la culture est vitale et indispensable." Elle espère évidemment pouvoir y revenir sans les contraintes, mais ça seuls les résultats de l'étude le diront. En attendant elle et les 4999 autres spectateurs doivent envoyer leur deuxième et dernier test salivaire pour samedi le 4 juin. Les résultats de l'expérience devraient être connus à la fin du mois de juin. Ils donneront, ou non, le feu vert pour les concerts et festivals de cet été 2021.