Covid-19 : coup d'arrêt de la campagne de vaccination dans le Bas-Rhin les 25 et 26 janvier, le Haut-Rhin avance à vue

En raison d'un retard de livraison des laboratoires Pfizer-Biontech, la préfecture du Bas-Rhin et l'ARS ont décidé de stopper pour deux jours, les 25 et 26 janvier, la campagne de vaccination dans le département. Le Haut-Rhin, alimenté par Moderna, peut la poursuivre, mais reste prudent.

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Et dire que Jean Castex, invité ce 18 janvier de l’émission C à vous sur France 5, disait vouloir passer la "surmultipliée" dans la campagne de vaccination contre la covid-19.

 

 

Dans le Bas-Rhin, l’annonce a fait pschitt ce jeudi 21 janvier. Le retard de livraison des doses produites par le laboratoire germano-américain Pfizer-Biontech a incité la préfecture du Bas-Rhin et l’Agence régionale de santé (ARS) à stopper tout bonnement la campagne pour deux jours dans le département, les lundi 25 et mardi 26 janvier. Rien qu'à Strasbourg, ce sont 600 rendez-vous qui ont dû être annulés. L'ouverture de nouveaux centres a été reportée à la fin du mois.

Une stratégie différente pour le Bas-Rhin

"Bien sûr que c'est frustrant, concède Alexandre Feltz, médecin généraliste et adjoint au maire chargé de la santé. Cela dit, nos services ont déjà contacté les personnes concernées pour leur proposer un nouveau rendez-vous. Elles seront vaccinées très prochainement, dans les jours qui suivent."

Ce coup d'arrêt n'est pas propre au département, les vaccins étant répartis par l'Union européenne vers les différents pays en fonction de leur population. Si le Bas-Rhin est le premier territoire en France à officialiser sa pénurie, c'est parce que la stratégie choisie diffère. "Ailleurs, les autorités sanitaires ont préféré lisser la prise de rendez-vous, en continuant de vacciner, mais avec moins d'intensité", confie l'élu strasbourgeois. 

On est devant le fait accompli avec l'accélération des annonces politiques

Alexandre Feltz, adjoint au maire de Strasbourg chargé de la santé

"On est aussi mis devant le fait accompli avec l'accélération des annonces politiques, ajoute-t-il. D'abord, on a dit vouloir se concentrer sur les Ehpad, puis on a ajouté les professionnels de santé de plus de 50 ans avant d'ouvrir la vaccination à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans, voire aux gens très malades. Ca fait beaucoup de monde. Peut-être aurait-il fallu attendre un peu."

Le Haut-Rhin approvisionné par Moderna pas concerné... pour l'instant

A 1h30 de route de là, à Altkirch dans le Haut-Rhin, l'heure est plutôt à l'optimisme. Le centre de vaccination de la capitale du Sundgau ouvre ses portes ce jeudi 21 janvier à la salle de la Palestre. Il sera opérationnel six jours sur sept et fait partie avec Mulhouse, Colmar et Saint-Louis des quatre centres ouverts au public dans le Haut-Rhin, comme l'explique ci-dessous le maire Nicolas Jander dans une vidéo postée sur la page Facebook de la commune:

 

 

"Nous avancerons semaine par semaine, confie-t-il, prudent. Pour l'instant, nos créneaux sont quasiment pleins jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Nous pouvons maintenir les rendez-vous puisque nous recevons des doses non pas de Pfizer, mais du laboratoire Moderna, et il n'y a à cette heure pas de difficultés d'approvisionnement annoncées." Environ 300 doses ont donc été livrées ce jeudi à Altkirch. 560 devraient suivre la semaine prochaine.

Sérénité aussi à Colmar. La ville, dont le centre est ouvert depuis le 18 janvier, s'est taillée une part de lion, avec 3.600 doses de vaccins Moderna déjà réceptionnées. Le centre installé au parc expo affiche pourtant complet jusqu'à la fin mars, comme le relaye ce tweet de la ville en indiquant qu'il n'y a plus de "possibilités de réservations": 

 

 

Bien qu'il n'y ait pas de pénurie et que près de 180 personnes sont vaccinées chaque jour depuis le 18 janvier, le centre de Colmar est loin de tourner à plein régime. "Tout se passe bien, mais on s'est donné les moyens de d'accueillir 240 personnes par jour, soit 60 de plus qu'actuellement. Si on reçoit des doses supplémentaires, on ouvrira d'autres créneaux", promet Lucie Hamon, chargée de communication à la ville.

Nouvelle donne: 56% des Français favorables au vaccin

En attendant une chose est sûre, la campagne de vaccination accélère lentement en restant sujette aux soubresauts comme à Strasbourg et dans le Bas-Rhin. Les centres haut-rhinois, eux, naviguent à vue, en espérant être livrés en temps et en heure.

Car au-delà des couacs de production et de livraison, les autorités sanitaires comme les élus locaux doivent aussi prendre en compte la pression de plus en plus forte des citoyens. Près de 56% des Français seraient désormais favorables au vaccin, selon un sondage révélé par Franceinfo le 14 janvier, c'est 14% points de plus qu'en décembre.

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