Dissolution de l'Assemblée nationale : 15 députés alsaciens sortants, découvrez qui repart et qui s'arrête

L'annonce a fait l'effet d'une bombe, Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale et les partis politiques ont trois semaines pour se mettre en ordre de bataille. Certains députés alsaciens sont d'ores et déjà candidat à leur réélection et sur le terrain pour mener campagne.

Les députés alsaciens n'ont sans doute pas beaucoup dormi. À 21 heures ce dimanche 9 juin, juste après la publication des résultats des élections européennes, Emmanuel Macron annonçait la dissolution de l'Assemblée nationale.

Passé le choc, il a fallu pour nos élus réagir, se mettre en ordre de marche, et décider s'il fallait se représenter ou non. Pour Raphaël Schellenberger, député LR de la 4e circonscription du Haut-Rhin, il n'y a pas de place pour les tergiversations.

"C'est parti ! C'est face à l'adversité qu'on est le meilleur, les enjeux sont grands et nous n'avons rien à craindre de la démocratie. Il s'agit maintenant de transformer les idées en mobilisation." Raphaël Schellenberger est donc candidat déclaré, il réunit son équipe de campagne dans la journée et commence à coller des affiches dès ce soir.

Même son de cloche du côté de Brigitte Klinkert. La députée Renaissance de la première circonscription du Haut-Rhin repart sur le terrain, "un terrain que je n'ai jamais quitté en réalité, et là, il y a urgence, il faut mettre toute notre énergie pour que les Alsaciens ne confient pas leur destin aux extrêmes". Candidate elle aussi pour ces législatives programmées les 30 juin et 7 juillet prochains.

Tout comme Olivier Becht, député Agir de la 5e circonscription du Haut-Rhin pour qui "on n'abandonne pas son pays dans la tempête".

Patrick Hetzel l'a, quant à lui, annoncé sur les réseaux sociaux. Le député LR de la 7e circonscription du Bas-Rhin sera candidat pour ces législatives anticipées, "pour porter un discours vrai sur les choix intransigeants que réclame la situation du pays. Pour parler de travail, de pouvoir d’achat, de santé, de l'avenir de la ruralité, de votre sécurité et des valeurs républicaines, des repères que nous devons réinstaurer pour avoir un avenir commun dans une nation unie."

Trois semaines de campagne qui s'annoncent intenses

Bruno Fuchs ne dit pas autre chose. Candidat à sa réélection, le député MODEM de la 6e circonscription du Haut-Rhin est en campagne. "Je me laisse simplement 48 heures pour construire cette campagne mais l'enjeu est plus qu'important, nous avons un avenir à construire pour nos enfants."

Hubert Ott, également député MODEM mais pour la 2e circonscription du Haut-Rhin, part en campagne également. "C'est sûr que le vote sanction des Français pour les européennes ne fait pas plaisir mais là ce sont d'autres élections, il s'agit de voter pour des acteurs de terrain. Et je trouve intéressant d'avoir des élections législatives décorrélées de la présidentielle".

Françoise Buffet ne s'est pas posé la question, la députée Renaissance de la 4e circonscription du Bas-Rhin y retourne. "Je reste avec ma colonne vertébrale, mes valeurs. L'image du Parlement était de toute façon entachée ces derniers mois, il fallait qu'on sorte de là et cela passe par redonner la parole à la population."

"Chacun doit d'ailleurs prendre ses responsabilités, rebondit Vincent Thiébaut, député Renaissance lui aussi pour la 9e circonscription du Bas-Rhin, j'espère vraiment une prise de conscience générale et une mobilisation des abstentionnistes".

"De mon côté, explique Louise Morel, députée MODEM de la 6e circonscription du Bas-Rhin, je ne peux pas me résoudre à la montée du nationalisme ni au désordre qui règne actuellement à l'assemblée nationale. Alors le temps d'encaisser la nouvelle de cette dissolution, et avec mon suppléant Xavier Muller, nous repartons en campagne."

Candidat aussi Charles Sitzenstuhl. Le député Renaissance de la 5e circonscription du Bas-Rhin se prépare pour cette campagne. "Inquiet, je ne sais pas, mais interpellé oui. Nous avons connu un véritable engouement populaire pour les 80 ans de la commémoration de la libération et donc de la défaite des nationalismes et dans le même temps les partis nationalistes n'ont jamais fait de scores aussi élevés." 

Mobiliser les troupes rapidement

Encore un peu sonnée mais finalement pas surprise, Stéphanie Kochert se représente. La députée Horizons de la 8e circonscription du Bas-Rhin s'attendait à une dissolution mais plutôt à l'automne. "Maintenant il va falloir se battre pour que la circonscription ne tombe pas entre les mains du RN. Ça avait été tendu en 2022, ça le sera encore fois-ci".

Même combat contre le RN du côté du député Horizons de la 3e circonscription du Haut-Rhin, Didier Lemaire. "Cela va sans dire, je combats les idées de l'extrême droite même si le message délivré par les électeurs est reçu 5 sur 5. Je me représente donc parce que je pense que notre pays a besoin de stabilité, il faut donc une majorité claire à l'Assemblée pour retrouver un fonctionnement et des débats apaisés surtout dans le contexte mondial actuel compliqué."

Pour Emmanuel Fernandes en revanche les choses ne sont pas encore tranchées. Le député NUPES de la 2e circonscription du Bas-Rhin est "déterminé à ce que la circonscription reste entre les mains de ceux qui défendent un projet humaniste, républicain, écologiste et social. Je suis prêt à porter ce projet mais ce n'est pas à moi de décider, les discussions sont en cours au niveau national."

Bruno Studer, député Renaissance de la 3e circonscription du Bas-Rhin, souhaite se représenter mais préfère attendre l'investiture officielle du parti pour se prononcer.

Sandra Regol, elle, y retourne. La députée NUPES de la 1ère circonscription du Bas-Rhin n'attend pas pour l'annoncer. "Oui, je suis, bien sûr, favorable au maintien de l'union de la gauche et encore plus aujourd'hui devant le péril représenté par l'extrême droite, nous avons le devoir de protéger la démocratie."

La campagne va être courte, 20 jours avant le premier tour, il va donc falloir mobiliser les énergies et les électeurs en un temps record. 

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