Elle cultive des fleurs comestibles bio, un rêve devenu réalité

Produire des fleurs comestibles, c’était son rêve. En 2023, il est devenu réalité. Sur les hauteurs de Geishouse (Haut-Rhin), Audrey Stiegler produit une dizaine de variétés de fleurs qui se mangent fraîches ou sèches.

Les fleurs, ça se mange, qu’on se le dise. C’est le message que veut faire passer Audrey Stiegler. L’année dernière, elle a monté son exploitation agricole spécialisée en fleurs comestibles, médicinales et aromatiques bio.  

À 500 mètres d’altitude, sur les hauteurs de Geishouse (Haut-Rhin), elle consacre 13 ares de terrain à son “champ des fées”, le nom de son exploitation, démarré l’année dernière. Même pas besoin d’arroser, le terrain est exposé plein sud, en contrebas d’une source.

Une dizaine de variétés, et pour les présenter...un inventaire à la Prévert  : "On a des cosmos, des blancs, des violets, des fuchsias, on a même des rouges presque noirs, des sulfureux. Elles peuvent monter très haut. Souvent en fin de saison, elles me dépassent. Il y a aussi des capucines de plusieurs couleurs, rouges, jaunes, blancs. On peut les prendre et les mettre en bouche, comme les capucines, ça pique un peu, moi j’adore ça. Là des bleuets en fin de production, des soucis, des œillets d’Inde, des physalis avec leurs petits fruits, des chrysanthèmes, pas ceux qu’on met sur les tombes, mais des comestibles et des roses trémières. 

Intarissable sur celles qu’elles considèrent comme ses bébés, elle peut passer des journées entières à les cueillir, à la belle saison, à la main. Et seulement quand elles sont au zénith de leur beauté : "là, on peut voir de petites taches, celle-ci, je ne la prends pas, car ça va se voir au séchage. On peut avoir des fleurs pas assez ouvertes, donc il faut attendre." 

 

90% de fleurs séchées 

Les fleurs fraîches, Audrey Stiegler les réserve surtout pour les restaurateurs du coin. À l’image de l’auberge du Mehrbächel à Saint-Amarin qui en agrémente ses mets. Un secteur de niche qui mérite de se développer davantage.

Mais 90 % de sa production va passer au séchoir. C’est une jolie cabane en bois dans laquelle Audrey passe du temps. C’est une phase très longue, car certaines fleurs doivent être effeuillées avant séchage pour qu’elles gardent leurs formes. Et d’autres plutôt après, ça dépend. Là, j'ai pris mes cosmos, je les mélange, c’est indifférent les couleurs. Et je les effeuille ou j'enlève les pétales.”  

Une fois séchées, les couleurs sont encore là, mais les fleurs ont bien réduit de volume. Audrey Stiegler nous apprend qu’on peut diviser par sept le frais du sec. Elles sont stockées dans de grands bocaux et conditionnées dans des plus petits pour les clients.  

Ses fleurs séchées comestibles, elle les vend ensuite au marché de Geishouse et sur le site internet des Champs d’Orion. Pour l’instant, Audrey ne vit pas de son activité. Pour y arriver, elle devrait passer de 13 à 30 ares de culture. Elle veut croire en ses rêves. Et milite pour faire comprendre aux gens qu’on peut consommer des fleurs, les incorporer à des recettes, décorer ses plats.  

Début octobre, Audrey Stiegler sera présente dans un chalet de Folie Flore, au Parc des expositions de Mulhouse. L’occasion pour elle de “démocratiser” ses capucines et autres cosmos. Une première étape. 

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