Sept députés alsaciens ont signé une tribune soutenant le candidat des Républicains. Les présidents des deux conseils départementaux demandent des éclaircissements sur la position de François FIllon, Emmanuel Macron et Benoît Hamon sur l'avenir de l'Alsace.
Un soutien inconditionnel au député de ParisLes députés LR du Bas-Rhin Antoine Herth, Patrick Hetzel, Frédéric Reiss, Sophie Rohfritsch, Anne Sander (député européen), André Schneider et Claude Sturni ont signé vendredi 31 mars un "appel en faveur de François Fillon". Ils s'opposent aux "deux candidats dont on veut nous faire croire qu’ils seront au second tour de l’élection présidentielle". Emmanuel Macron et Marine Le Pen, écrivent-ils, "vont conduire notre pays dans une impasse."
Surtout, leur soutien au député de Paris intervient à un moment critique pour le candidat, qui a été mis en examen pour l'affaire de l'emploi présumé fictif de son épouse comme assistante parlementaire. Mais pour ses partisans alsaciens, François Fillon reste le meilleur champion capable de redresser le pays.
Cette démonstration de loyauté intervient aussi après plusieurs défections dans le camp des fillonistes, notamment l'ancienne ministre de François Fillon, Marie-Anne Montchamp, qui a rejoint Emmanuel Macron.Si aujourd’hui François Fillon est si violemment attaqué, c’est parce qu’il propose une véritable alternance, une vraie rupture par rapport à la politique actuelle et qu’il est le seul à pouvoir espérer disposer d’une majorité stable au parlement.
Des questions à Fillon, Hamon et Macron concernant l'avenir de l'Alsace
Du côté des conseils départementaux, en revanche, l'enthousiasme laisse la place aux interrogations. Eric Straumann, président du conseil départemental du Haut-Rhin et son homologue bas-rhinois Frédéric Bierry, tous deux membres du parti Les Républicains, ont demandé quelques éclaircissements à François Fillon, Emmanuel Macron et Benoît Hamon. Les deux présidents interrogent les trois candidats sur le devenir de l'Alsace.
Hostiles à la fusion des régions qu'ils considèrent comme une disparition de l'Alsace, ils avaient refusé de signer l'avenant au contrat Etat-régions validé par Manuel Valls fin 2016.
Dans trois lettres identiques envoyées aux candidats LR, PS et d'En Marche, Eric Straumann et Frédéric Bierry écrivent ainsi, espérant un retour aux frontières régionales de 2016 :
Nous aimerions connaître votre position quant à l'avenir de l'organisation territoriale, et notamment concernant un futur redécoupage des Régions.
Le 3 février dernier, les conseillers des deux département avaient voté à l'unanimité une motion "affirmant solennellement leur volonté d'oeuvrer de concert pour que l'Alsace redevienne une réalité politique, comme le souhaitent ses habitants." Les élus ont par ailleurs transmis cette motion aux trois destinataires.