Cela fait dix ans qu'un parc alternatif, près de Freudenstadt en Forêt-Noire, sauve des animaux maltraités. Les « petits » protégés de l’équipe de soigneurs sont des ours, des loups et depuis peu, des lynx. Un lieu où le public peut venir les observer, sans les déranger.
Promenés, une chaîne autour du cou, comme "ours à selfies" sur une plage en Albanie, exhibé par un restaurateur pour divertir ses clients, oubliés dans une cage de zoo abandonné, enfermés dans des espaces minuscules et inadaptés pour des animaux sauvages, les ours du parc en Forêt-Noire ont tous été sauvés de situations et de conditions de vie terribles. Le parc où ils vivent désormais est devenu leur havre de paix. Une équipe de professionnels et de bénévoles leur permet d'y vivre une vie qu'ils n'ont jamais connue, dans la nature, au plus près de leurs besoins d'animaux sauvages.
Ce parc alternatif des loups et ours de Forêt-Noire se trouve à une heure et quart de voiture de Strasbourg. A Bad Rippoldsau-Schapbach, difficile à prononcer, c'est vrai, mais ce qui compte, c’est son programme de sauvetage. Une équipe de huit permanents, soigneurs, pédagogues, aidés de stagiaires et d'une vingtaine de bénévoles, personnel administratif et de restauration, œuvrent toute l'année en faveur de ces animaux sauvages, victimes de mauvais traitements. Car certains parmi eux ont vécu l'enfer ou presque.
Und unsere Mitarbeiter setzen sich aus Personen in der Leitung, Tierpflege, Pädagogik, Kasse, Bistro, Technik und Ehrenamtlern zusammen. Insgesamt sind wir ca. 30 Personen, davon 8 Vollzeit und der Rest in Teilzeit, geringfügig beschäftigt oder ehrenamtlich tätig.
Arian et Agonis, ex-ours à selfies
Avec leur bouille toute mignonne d'oursons de quelques mois, Arian et Agonis ont été des "ours à selfies" sur une plage albanaise. Orphelins d'une mère tuée par des chasseurs, ils étaient promenés en laisse sur une plage nommée Saranda. Les touristes les trouvaient tellement adorables qu'ils n'hésitaient pas à payer, pour pouvoir se prendre en photo avec eux. Pas de petits revenus pour des exploitants sans scrupules...Réapprendre la liberté et le droit de prendre ses aises
Dans ce parc de dix hectares, chaque animal a son histoire. Certains viennent de zoos, de cirques ou même de chez des particuliers. Les résidents actuels viennent d'Albanie, du Portugal, d'Italie, de France et d'Allemagne. Parfois, à force d'avoir été maltraités par l'homme, il leur faut de longues heures pour oser sortir de leur cage de transport à leur arrivée. Oser occuper un espace plus vaste, à force de vivre dans des enclos trop petits est une autre étape difficile pour certains. Il arrive même qu'ils continuent à tourner en rond pendant longtemps, avant de prendre conscience qu'ils ont plus de place. Un des ours a encore tendance à se mordiller une patte lorsque quelqu'un s'arrête devant lui, car du temps de sa captivité, c'était la seule façon d'attirer la compassion et d'obtenir quelque chose à manger.Désormais les animaux peuvent retrouver autant que possible, une vie proche d'une vie sauvage
Enfin des humains bienveillants à leur égard
Des soigneurs qui ne leur veulent que du bien...Un rêve pour Arian et Agonis, ces jeunes ours de quatre ans. En cette fin janvier, de la paille fraîche leur est distribuée pour qu'ils puissent se préparer un lit douillet pour la période d'hiver. Pour les ours, il ne s'agit pas d'hibernation, comme pour le hérisson qui dort d'une traite. Les ours passent plusieurs mois au repos, de l'automne jusqu'au printemps. Ils se réveillent de temps en temps, bougent un peu... et se rendorment.Dix ours, cinq loups et deux lynx vivent dans ce parc. Pour s’en occuper une petite équipe de soigneurs, pédagogues, techniciens ou vétérinaire, une vingtaine de bénévoles et des stagiaires.
Les loups sont cinq frères, détenus auparavant dans un parc animalier devenu trop petit pour eux. Les propriétaires ont pris conscience qu'ils ne pouvaient pas garder la meute dans un endroit trop étroit.