Les plus grandes stars mondiales du ballon rond le surnomment le "Messi du pinceau" et le sollicitent. Ersan Kaya vit à Leymen, dans le Sundgau en Alsace. Passionné de football et de peinture, cet artiste a déjà dressé le portrait d’une centaine de joueurs ou de dirigeants. Portrait.
Ersan Kaya. Vous ne connaissez sans doute pas ce nom. Cet artiste peintre de 40 ans est pourtant considéré comme une star par nombre d’icônes mondiales du football. Du Portugais Cristiano Ronaldo à la légende italienne Paolo Maldini, en passant par l’ex-entraîneur alsacien d’Arsenal Arsène Wenger ou le Suisse Xherdan Shaqiri, tous s’arrachent ses services.
C’est dans sa cave qui lui sert d’atelier à Leymen, dans le sud de l'Alsace, où il vit depuis sept ans avec sa famille, que l'artiste turco-suisse exerce et exprime sa créativité, inspirée du street art.
Cristiano Ronaldo a dit à son garde-du-corps qu'il voulait me revoir
Ersan Kaya, artiste peintre alsacien
"J’ai toujours été passionné par la peinture, les mangas et le football, mais on m’expliquait que ce n’étaient pas des métiers", explique Ersan Kaya. "J’ai fait des études pour devenir ingénieur en informatique. En plus, j’ai dû raccrocher les crampons à 19 ans à cause de blessures récurrentes au pied et au genou."
A son palmarès, une centaine de portraits de stars internationales
Dix ans plus tard, plus mature, moins influencé par le regard des autres, il "redécouvre" les joies de manier le pinceau et décide, en autodidacte, d’en faire son métier. "Je me suis toujours considéré comme un peintre, cela fait partie de qui je suis."
Le "Messi du pinceau", comme on le surnomme dans le milieu, se lance à corps perdu dans son art. Sous ses airs de hippie, l’Alsacien d’adoption au coup de pinceau magique est avant tout un bourreau de travail. "Je me réveillais, je peignais toute la journée, puis j’allais me coucher, et ainsi de suite. Rien ne me détend plus que la peinture. C’est ma vocation."
Peu à peu, ses talents suscitent de l'intérêt. A son palmarès à ce jour, une centaine de portraits de joueurs, d’entraîneurs ou de dirigeants du football. La page Instagram d’Ersan Kaya regorge d’anecdotes et de récits de rencontres. Le voici par exemple avec Giorgio Chiellini, défenseur italien et vainqueur de l'Euro l'été dernier :
Prochain défi, rencontrer Lebron James
Car, au-delà de son savoir-faire artistique et de son style qui combine plusieurs techniques comme le graffiti, le spray ou l’acrylique, Ersan Kaya adore partager ses expériences humaines. Des expériences vécues dans un monde, le football de haut niveau, très cloisonné, inaccessible au commun des mortels. "Je représente chaque joueur selon sa personnalité. Il ne s’agit pas de faire simplement un portrait, c'est plus profond que ça et je pense que ça se ressent sur les toiles."
C’est ainsi que le 14 septembre dernier, alors qu’il attendait le bus de l’équipe de Manchester United à Berne, il s’est fait remarquer par Cristiano Ronaldo en brandissant une toile le représentant. "On n’a pas pu le rencontrer à cause du covid mais il a envoyé son garde-du-corps pour m’offrir un maillot dédicacé et récupérer la peinture. Ce dernier a même pris mon numéro en me disant que Cristiano voulait me rencontrer. C’était comme dans un rêve."
Et puisque "rien n’est impossible", selon ses mots, Ersan Kaya s’est fixé récemment un nouveau défi : entrer en contact avec Lebron James, basketteur star des Los Angeles Lakers en NBA aux Etats-Unis. Un autre univers, mais rien d’insurmontable pour le "Messi du pinceau".