A quelques jours d'un conseil d'administration d'EDF, l'association "Stop Transports - Halte au nucléaire" a présenté des excuses ironiques à François Hollande.
En guise de poisson d'avril en avance de 24 heures, le collectif "Stop Transports - Halte au nucléaire" a présenté ses "excuses publiques" à François Hollande pour avoir "si longtemps douté de sa sincérité". Un canular, car rien n'est encore joué pour le site alsacien.
Rémi Verdet et Jean-Marie Brom, militants anti-nucléaire historiques, expliquent ainsi que le cabinet de la présidence de la République "prendra dans les tous (sic) prochains jours un décret annulant avec effet immédiat l'autorisation de fonctionner de la centrale nucléaire de Fessenheim". Ce décret aurait pour effet "l'annulation immédiate" des décisions prises par l'Agence de sûreté nucléaire (ASN) concernant les réacteurs 1 et 2 de la plus vieille centrale nucléaire de France.
L'ASN avait en effet décidé du prolongement de l'activité de ces réacteurs jusqu'à fin 2018. Et si François Hollande s'était engagé, lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, à fermer le site de Fessenheim, sa ministre de l'Environnement avait conditionné l'arrêt définitif des deux réacteurs alsaciens à l'ouverture du réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville (Manche).
Le 6 avril, Electricité de France (EDF) se réunira en conseil d'administration et, selon le Canard Enchaîné (édition du 29 mars), pourrait valider la fermeture de la centrale de Fessenheim. Mais rien n'est certain. Plusieurs syndicats ont appelé à la grève jeudi prochain et des travailleurs de Fessenheim feront le déplacement à Paris pour peser sur le vote. Sur les 18 membres du CA, 6 représentent les salariés et ont d'ores et déjà indiqué qu'ils voteraient contre la fermeture de la centrale alsacienne.
Joint par la rédaction de France 3 Alsace vendredi matin, Jean-Marie Brom affirmait : "on n'y croit pas du tout : ce n'est qu'une étape de plus qui pourra être remise en question par le prochain président !"