L’entreprise Norki est née en 2010. Elle est spécialisée dans la création de tapis, coussins, fauteuils et canapés en peaux et fourrures haut de gamme. Elle vient de quitter Rosheim pour s’installer à Molsheim : un déménagement qui coïncide avec le doublement de sa superficie.
Ici, on travaille les peaux animales pour fabriquer des tapis, des coussins ou du mobilier haut de gamme. Une affaire qui marche. "On a un développement à deux chiffres", reconnaît fièrement Sonia Linard, fondatrice de Norki. Dont acte : l’entreprise vient de déménager à Molsheim et en a profité pour doubler la surface de ses locaux, 1 000 m2 aujourd'hui.
"Nous ne travaillons que des peaux issues de l’agroalimentaire, poursuit Sonia Linard. Nous sourçons nos peaux en abattoirs, puis elles partent en tannerie et ensuite elles reviennent chez nous afin d’être travaillées et transformées. On a un rôle de développement durable dans cette chaîne, nous sommes vraiment dans le respect de l’animal. Nos peaux viennent d’élevages où l’on respecte les animaux. Plus un animal est bien nourri, plus la peau sera belle. D’ailleurs, nos clients sont aussi dans le développement durable, ils ont envie de revenir à des produits naturels."
Des produits naturels sans doute mais des produits chers, positionnés clairement sur un marché très haut de gamme. Par exemple des coussins à 500 euros minimum qui ont une clientèle principalement étrangère: une tendance qui n'a fait que s'accentuer ces dernières années.
Une production sur-mesure
Elles sont six à travailler dans l’atelier. 80% de la production est faite sur mesure. Un challenge. "C'est un travail très minutieux, très précis, il faut être patient, confirme Noémie Le François, couturière. On reporte le patron sur la peau, on découpe, puis on assemble, un peu à la main, un peu à la machine. Avant d’être embauchée ici, je n’avais jamais travaillé la peau. J’ai tout appris ici. C’est une matière exceptionnelle. Nous avons des fourrures d’exception entre les mains c’est une chance."
Les créations partent pour des palaces, des chalets, des villas… "Il faut répondre aux désirs de clients très exigeants. J’ai l’impression d’être sans cesse en apprentissage, explique Mathilde Bland, tapissière. La peau est une matière contraignante. Il faut s’adapter." Presque 90% de la production est exportée. L’équipe, qui compte actuellement une vingtaine de personnes, devrait bientôt passer à 27. La rançon du succès. L’entreprise compte ouvrir trois nouvelles boutiques, aux Etats-Unis et en Suisse, en 2025.