La Marine nationale veut séduire les jeunes Alsaciennes

Une opération séduction de la Marine nationale, à destination des jeunes filles, s'est déroulée ce 23 mai au Port Autonome de Strasbourg. Collégiennes, lycéennes et étudiantes ont pu y découvrir la variété des métiers de l'eau.

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Chaque année, la Marine nationale recrute environ 4.000 jeunes de 16 à 30 ans, pour tous types de métiers. Mais parmi eux, seulement 250 Alsaciens, et uniquement 16% de femmes. D'où cette journée d'information appelée "les Elles de l'Océan", spécifiquement à destination des jeunes filles d'Alsace.

"Je vous explique un peu : il y a énormément de métiers qui existent. Des métiers embarqués sur les bateaux, les frégates, le porte-avion…" Devant un groupe de collégiennes fascinées, Maître Cécile, une jeune Colmarienne engagée dans la Marine nationale depuis 2017, dévoile avec passion les arcanes de ce monde qui leur est méconnu. "Dès que vous avez le bac, vous pouvez partir dans la Marine. C'est ce que j'ai fait."  

Elle explique qu'elle travaille actuellement comme contrôleur aérien sur la base aéronautique navale de Hyères (Var). Mais qu'auparavant, elle a servi plusieurs années en mer. "Et sur un bateau, c'est comme une petite ville. On a besoin d'infirmières, de médecins, de boulangers, de cuisiniers… Et d'autres personnes qui gèrent la trésorerie du bateau, ou assurent l'administration…"

Une journée de découverte

Les premières classes de collégiennes ont été accueillies dès le début de matinée au siège du Port autonome de Strasbourg, partenaire de cette opération. Autour des stands, les discussions s'engagent. Et pour les élèves, c'est une réelle découverte. "Franchement, c'est bien, c'est intéressant, il y a plein de choses à faire" s'exclame Nayla, en 4e au collège Foch.

"On a vu les métiers qu'il peut y avoir sur les différents bateaux. Et les possibilités qu'il peut y avoir dans les ports" raconte Gabrielle, également du collège Foch. "On a aussi fait un peu de réalité virtuelle, pour voir comment c'était, les décollages et les atterrissages sur le porte-avion Charles de Gaulle."

"C'est impressionnant. Sur le Charles de Gaulle, ils sont 2.000, c'est énorme, c'est plus qu'un village" renchérit son amie Cléo. "Et au port, pareil, on trouve de tout. Il y a même des cinémas."

"Il y a vraiment un grand panel d'emplois possibles" confirme Marine Monjardé, lieutenant de vaisseau et chef du service de recrutement pour la Marine dans le Grand Est. "On compte 14 grands domaines, allant de la restauration, et des systèmes numériques, jusqu'à l'énergie électrique ou nucléaire par exemple."

Or les jeunes Alsaciens, qui vivent très éloignés de la mer, pensent rarement à la Marine lorsqu'ils réfléchissent à leur futur métier. C'est pourquoi, durant cette journée, il a semblé important de faire témoigner "des Alsaciens engagés dans cette voie, pour présenter les opportunités possibles." Raison pour laquelle le lieutenant de vaisseau met bien en avant ses origines strasbourgeoises.  

A côté de la Marine nationale, d'autres partenaires ont également tenu un stand, dont VNF (Voies navigables de France), Batorama, CroisiEurope et le Port autonome. Afin d'évoquer l'ensemble des métiers en lien avec l'eau, la mer, les fleuves et les ports, et toute l'étendue de "l'économie bleue". A nouveau une surprise pour le jeune public. "On ne pense pas souvent qu'il y a un port à Strasbourg" s'étonne Gabrielle. "Car qui dit port dit souvent mer. Alors que ça peut très bien marcher sur le Rhin."

Etre femme, ça reste un frein ?

Mais dans tous ces milieux professionnels, maritimes, fluviaux comme portuaires, les femmes restent encore largement minoritaires. A l'exception du Port autonome de Strasbourg, qui a "un environnement très féminisé" comme le rappelle sa nouvelle directrice, Claire Merlin : "On a une présidente, Anne-Marie Jean, moi, la directrice générale, et un comité de direction paritaire, car mon adjointe est aussi une femme."

Avec "6.000 femmes sur 39.000 marins", la Marine nationale est "la 4e armée la plus féminisée d'Europe" rappelle de son côté Marine Monjardé. Pour recruter davantage de femmes, il faut "déconstruire des préjugés." Et, surtout, intéresser les jeunes filles "aux filières scolaires et aux formations dans les métiers techniques, scientifiques ou d'ingénierie."

Dans ce but, la Marine nationale travaille avec l'association Elles bougent, dont la vocation est de promouvoir dans les écoles ces filières traditionnellement masculines. "Car" rappelle Marine Monjardé, "si les filles ne s'engagent pas dans cette voie dès la scolarité, elles ne s'engageront pas par la suite dans la voie professionnelle que représentent la Marine nationale ou les autres acteurs" des métiers de l'eau.

A l'issue de cette journée, pour Cloé et Gabrielle en tout cas, une chose est sûre : être femmes ne les freinera en rien. "Ce n'est pas parce qu'on est une femme qu'on ne peut pas y arriver. C'est cool" s'exclame Gabrielle. Et son amie de conclure : "Avec la motivation, si tu as envie, tu peux tout faire."

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