La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue puis retenue en Iran depuis 2019, est rentrée en France ce mercredi 18 octobre. "Une très bonne nouvelle, un regain d’espoir" pour les proches et la famille de l’Alsacienne Cécile Kohler, emprisonnée en Iran depuis 530 jours.
"C’est une excellente nouvelle ! Il n’y en a pas beaucoup qui arrivent d’Iran malheureusement, donc on est très très heureux". Noémie Kohler, la sœur de Cécile Kohler, a le sourire. Ce mercredi 18 octobre, elle a suivi le retour en France de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue puis retenue en Iran depuis 2019. "On est heureux déjà pour Fariba, parce que ça fait quatre longues années. Et pour nous, c’est un espoir qui renaît. Même quand une situation semble bloquée, comme c’était le cas pour Fariba et comme c’est le cas malheureusement pour Cécile, on voit que ça finit par se débloquer et qu’ils finissent par rentrer."
Cécile Kohler est détenue en Iran depuis un an et demi. L’enseignante originaire de Soultz a été arrêtée avec son compagnon en mai 2022 alors qu’ils faisaient du tourisme. Accusée d’espionnage, elle est emprisonnée dans des conditions très dures.
Le retour en France d’une détenue est un soutien psychologique précieux pour la famille : "Ça nous redonne un petit coup de boost parce que Cécile est dans cette situation depuis 530 jours. Le temps s’étire et on ne voit rien bouger. Donc quand des événements arrivent, ça nous rappelle qu’il y a des choses qui se passent, qu’il faut qu’on attende et qu’il faut qu’on tienne le coup."
La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en Iran en 2019 pour atteinte à la sécurité nationale, puis libérée en février dernier mais empêchée de quitter le territoire, est de retour en France, depuis hier a annoncé l'Institut d'études politiques de Paris #AFP pic.twitter.com/Q9EET01BPo
— Agence France-Presse (@afpfr) October 18, 2023
Depuis l’interpellation de l’enseignante, ses proches ont très peu de contacts. "Ce sont des appels toujours très courts, toujours sous haute surveillance, la connexion est très mauvaise et ils durent moins de 10 minutes en général" explique Noémie Kohler. "Le dernier appel date du 1ᵉʳ octobre et il a été coupé en plein milieu à cause de la mauvaise connexion. Nous sommes extrêmement inquiets des conséquences que peut avoir une si longue détention sur la santé de Cécile, coupée de sa famille et du monde extérieur".
Ne pas les oublier
Le comité de soutien à Cécile Kohler continue de se mobiliser. Ses membres étaient il y a quelques jours à Paris pour s’associer au comité de soutien de Louis Arnaud, un autre détenu. "C’est important pour nous parce que c’est le seul levier d’action qu’on ait : communiquer pour faire bouger les choses. Il ne faut pas qu’on les oublie, il faut que ça reste une priorité de les sortir de là. On est aussi persuadés que les images de ces rassemblements, et de ces mouvements de soutien, à leur retour, ça les aidera pour se reconstruire."
Une dizaine de citoyens occidentaux sont actuellement détenus en Iran. "Pour ma sœur, ça fait 530 jours, c’est extrêmement long, on a juste envie qu’elle rentre aujourd’hui" conclue Noémie Kohler. Le comité de soutien a prévu d’organiser de nouvelles actions de mobilisation à l’approche des fêtes de fin d’année.