Le Théâtre des "Têtes de choux" en pleine cure de rajeunissement

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Une famille imaginaire et un agent du fisc blessé, quand rien ne va plus.
Sujet Rund Um en alsacien sous-titré ©France Télévisions

La troupe de théâtre alsacien de Dossenheim-sur-Zinsel (Bas-Rhin), "S'krütkepfeltheater", revient cette année avec une pièce de boulevard. Et cherche aussi à recruter des comédiens plus jeunes.

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Dépoussiérer le théâtre alsacien, c’est la volonté et l’envie de la joyeuse troupe du "Krütkepfeltheater" ("Théâtre des têtes de choux", du surnom donné aux habitants de Dossenheim-sur Zinsel). Sa nouvelle pièce, "Schtir freij" ("Non imposable"), tirée de la pièce en français "Contribution directe" de Christian Roth, traduite et adaptée en alsacien par Jean-Jacques Bricaire, s’apparente plutôt à du théâtre de boulevard.

"On tente d’en faire quelque chose de moderne, pour attirer les plus jeunes", explique Serge Fenus, vice-président de l’association. "On y travaille depuis fin septembre, pour la lecture du texte, et on répète depuis octobre, précise Emmanuelle Stutzmann, autre membre de la troupe. Et maintenant, on se réjouit que les représentations commencent, et pour raconter l’histoire au public."

L’histoire, hilarante, est celle d’un chef d’une entreprise de publicité, rappelé de toute urgence par son associé depuis ses vacances en Patagonie, parce qu’un inspecteur du fisc vient d'annoncer sa visite. "Je triche avec les impôts, explique Serge Fenus, qui endosse le rôle principal. Je ne déclare pas tout, et j’indique une famille qui n’existe pas, je suis un peu un fraudeur dans cette affaire. Mais on tente de trouver une solution pour que l'inspecteur croie que j'ai une famille."

Avec son acolyte, ils montent donc un scénario de toute urgence. Inventent des séjours divers pour justifier de l’absence des "ados", et une maladie contagieuse pour celle des "jumeaux" encore petits. Et recrutent des connaissances, et connaissances de connaissances, pour camper les rôles de l’épouse, du fils aîné, de l’ex et de la mère handicapée suite à un accident. Et vogue la galère.

Mais question galère, celle-ci commence véritablement lorsque, face à l’agent du fisc, les nouvelles recrues en font des tonnes. Et s’empêtrent dans leurs rôles et leurs contradictions. Un véritable théâtre dans le théâtre. Et que du bonheur pour les comédiens. Car après ces longs mois de préparations, il n’est même plus question de trac.

"Stresser cinq minutes avant ne sert plus à rien, estime Emmanuelle Stutzmann. Là il faut juste se dire : On se lance, et on se fait plaisir." - "J’aime jouer, et j’aime quand le public rit, ajoute sa collègue, Danielle Gran, qui personnifie l'épouse. Faire rire, et permettre aux gens d’oublier leurs soucis du quotidien, c’est notre plaisir à nous." 

Jeannine Klein, elle, incarne avec délectation la vieille mère en fauteuil roulant. Pourtant, elle a seulement découvert les joies du théâtre il y a quatre ans. "Jeune, j’étais chanteuse, j’avais l’habitude de la scène, explique-t-elle. Et les planches me manquaient. Donc je me suis dit que je pourrais tester ça. Et j’ai énormément de plaisir (…) C’est aussi un moyen d’entretenir ma mémoire, une thérapie pour rester au top."

Et le public est conquis, subjugué. Gilbert Haendler fait partie des bénévoles qui ont œuvré en coulisses pour peaufiner les décors, mais n’avait assisté à aucune répétition. "C’est de la bombe, s’exclame-t-il. Pour moi, ce soir, c’est une première. J’adore ! Et ma femme, c’est celle qui n’arrête pas de se marrer." 

"On se réjouissait de venir, renchérit cette dernière, également bénévole de l’association. J’adore rire, et j’ai bien ri. Je risque bien de voir cette pièce à quatre reprises, et de rire à chaque fois."

Seul petit bémol : la troupe du Krütkepfeltheater n’est pas très étoffée, et recherche du sang neuf. "Actuellement, on est 10 comédiens, mais ce serait bien d’être plus, et d’avoir des jeunes, avec un nouvel enthousiasme, lance Pierre Beyrath, le président. Nous, on a déjà plein d'enthousiasme, mais cette année, on aimerait un nouvel élan pour notre théâtre."

C’est pourquoi ses membres font actuellement la tournée des commerces du secteur, pour y déposer des tracts, afin de donner envie à de nouvelles recrues de venir grossir ses rangs. Avis aux amateurs.

La pièce "Schir freij" est encore jouée vendredi 23 et samedi 24 février à 20h, et dimanche 25 février en matinée à 15h, à la salle de la Zinsel de Dossenheim-sur-Zinsel. Réservation conseillée.  

 

 

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