Selon une enquête de Libération, plusieurs anciens lycéens accusent leur ex-professeur Marc Wolff, candidat RN aux législatives dans la 9ᵉ circonscription du Bas-Rhin, de "comportements agressifs". Ce dernier, qualifié pour le second tour, dit avoir déposé plainte.
L'affaire a débuté sur le réseau social X (ex-Twitter). Le 1er juillet 2024, au lendemain du premier tour des élections législatives anticipées, un internaute publie un message visant le professeur de physique chimie Marc Wolff, candidat sous l'étiquette du Rassemblement national dans la 9e circonscription du Bas-Rhin.
D'après une enquête des journalistes de Libération, qui ont pu récolter et vérifier un certain nombre de témoignages d'anciens élèves du lycée Robert Schuman à Haguenau, le candidat à la députation y est décrit comme "spécial, agressif, très colérique". Des propos insultants ou encore des comportements inappropriés ou physiquement violents ont été rapportés.
Le candidat reconnaît "une claque" mais aucun attouchement
Contacté par nos soins, l'enseignant confirme avoir déposé plainte pour "diffamation envers un fonctionnaire, un dépositaire de l'autorité publique ou un citoyen chargé d'un service public", jeudi 4 juillet auprès du commissariat d'Haguenau. Réagissant aux accusations dont il fait l'objet, Marc Wolff reconnaît avoir "donné une claque à l'arrière de la tête d'un élève, mais les faits d'attouchement sont totalement faux."
Tôt dans la journée du 5 juillet, il a posté un message dénonçant "des attaques personnelles stupides" accompagné d'une liste d'enseignants (où figure le nom de Samuel Paty) qui se sont suicidés ou ont été assassinés "à cause d'élèves, d'anciens élèves, de parents d'élèves ou de l'institution."
Arrivé en tête au premier tour avec plus de 40% des suffrages, il affrontera Vincent Thiébaut, le député sortant Horizons, le 7 juillet 2024.