Il est Strasbourgeois, a 17 ans et s'est lancé un pari fou : parcourir 3.405 km à travers la France pour sensibiliser les citoyens à la pauvreté et à la précarité dans notre pays. Départ le 5 juillet.
Etudiant en première année de classe préparatoire aux grandes écoles de commerce, Léo Rauscher a eu le temps de réfléchir durant le premier confinement. Son emploi du temps "n'était pas fou" le printemps dernier et c'est là que sa mère lui a proposé d'aider les sans-abri. Depuis, il n'a plus arrêté et s'est même promis d'aller plus loin dans la démarche.
L'histoire démarre l'été dernier quand il frappe à la porte de l'association des Vélos du coeur-Strasbourg pour proposer son aide. Cycliste depuis tout petit, le concept de l'association le séduit tout de suite : distribuer des repas (provenant de restaurants, magasins et boulangeries), des produits d'hygiène et de l'eau aux personnes sans domicile fixe de la ville de Strasbourg ainsi qu'aux familles et étudiants précaires lors de maraude à vélo. Il décide donc d'intégrer l'association et d'aller à la rencontre de celles et ceux qui ont moins de chance que lui.
Mes parents et grands-parents m'ont appris à être bienveillant. La solidarité et l'entraide me tiennent à coeur depuis toujours. Voir tous les soirs ces personnes m'a marqué à vie"
Constatant "l'état déplorable" de certains sans-abri il veut s'investir davantage encore et c'est ainsi qu'il décide de tracer un tour de France à vélo pour sensibiliser les citoyens à la situation de nombreuses personnes vivant dans la rue. "Je veux montrer qu'on peut aider et qu'il y a énormément de gens à aider, c'est à la portée de tout le monde". Durant les vacances de la Toussaint 2020, Léo commence donc à réfléchir à son itinéraire, un parcours au départ de Strasbourg qui va l'emmener, de kilomètre en kilomètre, dans les grandes villes françaises : Marseille, Bordeaux, Rennes... Un circuit de 3.405 km en 26 étapes qu'il espère boucler en un mois.
"Une voiture-balai me suivra avec des amis en cas de pépins techniques et/ou physiques (...) les nuitées sont prévues dans des campings", l'idée étant de réduire aux maximum les dépenses. C'est aussi pour cela qu'il contacte les entreprises situées sur le tracé pour espérer gagner des repas qu'il pourra distribuer aux sans-abri rencontrés dans les différentes villes et décrocher quelques soutiens financiers pour finaliser son projet. Une cagnotte a également été mise en ligne pour récolter des fonds qui seront entièrement reversés à l'association.
Si son projet était considéré, dans un premier temps, comme une "envie passagère" par les parents de Léo, il a aujourd'hui leur plein soutien. Un périple durant lequel il compte participer aux actions menées par les villes en faveur des plus fragiles et aux maraudes pour tenter de montrer que tous ceux qui veulent aider les autres peuvent le faire.