A l'exception des commerces alimentaires habituellement ouverts les dimanches matins, les boutiques ont bien laissé leurs portes closes ce premier dimanche de soldes, respectant la décision du tribunal administratif. Les syndicats avaient mandaté un huissier pour s'en assurer.
Ils ont sillonné en vain le centre-ville de Strasbourg : les représentants de la CGT et de la CFDT, accompagnés d'un huissier, n'ont constaté aucune infraction à la décision du tribunal administratif. A leur demande, celui-ci avait annulé en référé l'arrêté du préfet, en date du 8 janvier, autorisant l'ouverture exceptionnelle des magasins strasbourgeois en ce premier dimanche de soldes.
Comme l'an dernier, la polémique a animé toute la semaine dans la capitale alsacienne : les commerçants des Vitrines de Strasbourg avaient demandé à pouvoir accueillir leurs clients ce dimanche, pour compenser un mois de décembre moyen, où l'accès au centre-ville était rendu compliqué par les mesures sécuritaires accompagnant le marché de Noël. Le préfet avait dit oui, mais l'action en justice des syndicats avait cette fois porté : jeudi, le tribunal administratif jugeait illégale cette ouverture, entendant les arguments syndicaux, notamment le délai trop court entre la décision du préfet et la journée d'ouverture exceptionnelle (cinq jours), qui empêchait les salariés de s'organiser pour travailler.