Le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, a menacé ce lundi de fermer les frontières de l'Allemagne "en juillet" aux migrants faute d'un accord entre dirigeants européens en marge d'un sommet fin juin. Un ultimatum rejeté par la chancelière.
Le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, qui mène une guerre ouverte contre la politique migratoire d’Angela Merkel, a menacé ce lundi de fermer les frontières de l'Allemagne "en juillet" aux migrants faute d'un accord entre dirigeants européens. "Nous nous en tenons à notre position, dans le cas où ça ne réussirait pas [le sommet européen de Bruxelles, ndlr], qu'il soit possible de refouler immédiatement (les migrants) à la frontière", a affirmé le ministre en marge d'un sommet. Un ultimatum rejeté par la chancelière, Angela Merkel qui a assuré qu'il n'y aurait aucune fermeture "automatique" de l'Allemagne aux demandeurs d'asile, même en cas d'échec au niveau européen.
La menace de Horst Seehofer concerne plus particulièrement les accords de Dublin, qui stipulent que la demande d'asile doit être étudiée dans le premier pays européen où un réfugié arrive, avant d'être éventuellement transféré dans un autre Etat. Ce réglement, contesté par une partie de l'Europe, est dans le colimateur du gouvernement italien et d'une partie du gouvernement allemand, qui réclament des mesures radicalement opposées.
Le ministre de l'Intérieur allemand prévoit, sauf accord européen au sommet des 28 et 29 juin, de refouler aux frontières tous les demandeurs d'asile ayant été enregistrés dans un autre pays de l'UE, le plus souvent l'Italie ou la Grèce, soit la quasi-totalité d'entre eux. Un responsable du parti bavarois, Hans-Peter Friedrich a indiqué que des mesures de "refoulement vont être élaborées pour début juillet".