Ce mois de juillet est très moyen dans les campings alsaciens. Si les établissements situés aux portes des villes tirent leur épingle du jeu, les autres voient chuter leur fréquentation.
Ces touristes ont traversé la France à la conquête du Grand est. Il s'agit d'une famille vendéenne, elle a planté son camp de base au cœur de l'Alsace, à Sainte-Marie-aux-Mines pour une semaine de découverte. Leur première idée est de visiter Riquewihr et d'aller voir des cigognes. C'est le second été qu'ils campent en famille. Le camping est d'abord un excellent rapport qualité prix car "les temps son difficiles, confie la mère de famille, voilà pourquoi on s'est rabattus sur le camping", ajoute t-elle. Un sorte de "retour aux sources" aussi pour ces Français qui ont racheté une toile de tente il y a un an.
Des vacances au vert tranquilles et même très tranquilles pour eux si l'on tient compte du nombre de tentes dressées autour de leur emplacement. L'établissement a beau proposer piscine, wifi, restaurant et animations, il est vide à 40%. "On se disait qu'après le 14 juillet ça allait démarrer mais finalement ça met du temps à se mettre en place", reconnait Roland Quincieu, le propriétaire du camping et président de la fédération des campings du Haut-Rhin.
Au pied du château le plus visité d'Alsace, même ambiance dans cet autre camping. Aucun risque d'être dérangé par les voisins. La moitié du site est occupée contre 70% l'an dernier à la même époque. Le gérant, Fouade Gagueche, positive sachant qu'il a déjà "un taux de réservation assez important pour le mois d'août, (mais) on ne pourra pas rattraper le mois de juillet".
Rien n'explique cette désaffection pour l'instant, à part, peut être, le nombre de campings toujours plus important en France : 20 000 nouvelles immatriculations chaque année. C'est pourtant le mode de vacances préféré des Français. Le camping a encore fait un bon de 7% l'an dernier dans notre pays.