Pinocchio, la Belle et la Bête, quand Disney s’inspirait de l’Alsace pour ses films

L’Alsace influence le monde et ce n’est pas Disney qui dira le contraire. Le mythique studio d’animation, qui fête ses 100 ans cette année, s’est inspiré de plusieurs villages bien connus de la région pour le visuel de ses productions.

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Prisée par de nombreux touristes chaque année, l’Alsace s’exporte aussi outre-Atlantique grâce à son paysage et son architecture "féerique". Dans les films d’animation Disney, plusieurs références à cette région sont évoquées.

Des villages d’Eguisheim ou Riquewihr à la cathédrale de Strasbourg, le patrimoine alsacien est mis en lumière par le studio américain qui, par l’intermédiaire de son créateur Walt Disney, voue une attache particulière à la région.

De la Route des vins à La Belle et la Bête

Et si Belle était tout simplement alsacienne ? L’idée a de quoi surprendre et pourtant, Disney s’est bien inspiré de la région pour façonner le décor de vie du personnage féminin de La Belle et la Bête.

Dans la scène d’introduction, plusieurs indices rappellent le village "typique" alsacien. Maisons à colombages, routes pavées en lisière de forêt et couleurs vives… Pas de doute, l’entreprise américaine a bien basé le cadre de son film sur les bords de la Route des vins.

On a essayé de jouer là-dessus durant le Covid pour se démarquer un peu

Office de tourisme d'Eguisheim

Les villages de Riquewihr, Ribeauvillé ou encore Eguisheim sont facilement identifiables dans plusieurs scènes, ce qui ne manque pas de faire la fierté des offices de tourisme locaux. "Il y a pas mal de touristes, notamment asiatiques, qui viennent faire des photos, déguisés en Belle, nous confie une responsable de l’office d’Eguisheim. Certains nous repostaient sur Instagram, on a alors essayé de jouer un peu là-dessus durant le Covid pour se démarquer un peu."

Pinocchio se règle lui à l’heure strasbourgeoise

En 1940, sort dans les salles Pinocchio. Le deuxième long-métrage du studio américain reçoit à l’époque une critique mitigée avant de s’imposer petit à petit comme un incontournable du cinéma d’animation. Si le film s’inspire d’un roman italien, il cache une référence à la ville de Strasbourg et à sa cathédrale.

Au début du film, on aperçoit de nombreux automates qui composent l’atelier du sculpteur Geppetto. Ce clin d’œil n’est autre qu’un hommage à l’horloge astronomique du monument strasbourgeois. "Walt Disney adorait la cathédrale, il ne manquait jamais d’y passer quand il en avait l’occasion", explique François Muller, guide conférencier à Strasbourg. Dans cette scène, Walt Disney s’inspire également de La Forêt-Noire et de ses pendules à coucou, un lieu qu’il visite durant ses différents voyages dans l’est de la France.

Un rapport à Strasbourg qui le suivra toute sa vie

Quelques jours après la fin de la Première Guerre mondiale, le jeune Walt Disney décide de rejoindre son frère Roy en France, pour rallier les rangs de la Croix Rouge. Basé dans un premier temps à Paris, le futur papa de Mickey est rapidement envoyé à Neufchâteau, dans les Vosges. Une première aventure dans l’est de la France, qui l’amène à célébrer la fête nationale à Strasbourg.

La capitale alsacienne séduit l’Américain qui y retourne en 1935, cette fois-ci avec une renommée internationale et des projets de film plein la tête. L’horloge astronomique de la cathédrale Notre-Dame obnubile particulièrement le scénariste, à tel point qu’il décide de retourner la voir quatorze ans plus tard, cette fois-ci accompagné de sa famille.

Le cadran strasbourgeois peut désormais s’observer dans les différents parcs à thème du studio d’animation. À l’entrée de l’attraction "It’s a small world", un carillon orné d’automates est installé en guise d’ultime clin d’œil.

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