Les manifestations de ce mardi 7 février ont moins mobilisé que les 19 et 31 janvier en Alsace. À Strasbourg, ils étaient 7.000 selon la préfecture, 15.000 selon les syndicats. À Mulhouse, ils étaient deux fois moins nombreux que les deux journées précédentes, soit 3.500 selon la police.
Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites a été organisée ce mardi 7 février, alors que les débats ont commencé à l'Assemblée nationale. À l'appel des syndicats et des organisations étudiantes et lycéennes, les manifestants ont défilé dans les principales villes alsaciennes.
Dans la capitale alsacienne, l'appel lancé par l'intersyndicale a moins mobilisé que lors des deux premières journées des 19 et 31 janvier. Le cortège, parti de l'avenue de la Liberté à 14 heures, a réuni environ 7.000 manifestants selon la préfecture (10.500 le 31 janvier), 13.000 selon l'Unsa et 15.000 selon la CFTC (plus de 30.000 le 19 janvier et 20.000 le 31 janvier selon la CGT).
À Mulhouse, les manifestants se sont rassemblés à partir de 13 heures 30, square de la Bourse, à l'appel de la CGT. Ils étaient 3.500 selon la préfecture, soit deux fois moins que les journées précédentes. La CFDT donne de son côté le chiffre de 4.500 manifestants.
Paul Dick, 30 ans, est soudeur depuis une quinzaine d'années. Il ne conçoit pas de travailler jusqu'à l'âge de 64 ans. Il manifestait cet après-midi dans les rues de Mulhouse : "On se tue au travail. Mes collègues, à 55 ans, ils ne sont plus en état de travailler. La plupart sont en longue maladie. Je fabrique des pelles qui pèsent jusqu'à 30 tonnes, je soulève des charges lourdes toute la journée, à l'âge de 35 ans, on a tous des problèmes de dos. Travailler jusqu'à 64 ans, ce n'est pas possible".
À Colmar, ils étaient environ 200 ce matin à battre le pavé entre la gare et le Champ-de-Mars (300 le 31 janvier). Les syndicats donnent rendez-vous le samedi 11 février pour une nouvelle mobilisation.