Ce lundi 19 septembre, c'est encore la rentrée pour certains écoliers allemands. L'occasion de participer à la tradition de la "Schultüte", qui transforme l'angoisse de la rentrée, en une grande fête.
Ils sont tout sourire sur la photo de rentrée, sans exception. Alors qu'en France, la rentrée des classes est souvent synonyme d'angoisses et, parfois, de cris et de larmes, les nouveaux écoliers allemands semblent, à l'inverse, être aux anges.
La raison ? Un cornet multicolore, appelé outre-Rhin, la "Schultüte" - littéralement "cornet d'école" - rempli de petits cadeaux (souvent des bonbons, des gâteaux ou du matériel scolaire), qui leur est offert lors de leurs premiers pas à l'école.
Chez nos voisins allemands, cette tradition existe depuis le XIXe siècle. Les premiers cornets seraient apparus dans les régions de l'est de l'Allemagne, la Saxe et la Thuringe, rapportent nos confrères du Petit journal.
Une tradition qui existe aussi en France
Contrairement aux écoliers français, les Allemands n'ont pas d'écoles maternelles. Ils entament leur scolarité dans ce qui équivaut à la classe du C.P. (Cours préparatoire) en France.
L'objectif de la Schultüte est donc de transformer ce moment synonyme d'anxiété, en une fête nationale. "C'est toujours un grand moment dans la vie d'un enfant d'avoir son premier jour d'école, explique Pierre Klein, le père du jeune Maximilian, devant son école de la ville de Kehl (Bade-Wurtemberg), aujourd'hui, c'est plus une fête qu'une vraie rentrée d'école, qui aura lieu lundi. Ça lui fait découvrir son école, donc c'est un moment important".
Si la tradition s'est quelque peu perdue en France, elle fut très courante en Lorraine, jusque dans les années soixante, raconte France Bleu. Certains départements perpétuent tout de même la tradition, comme en Moselle, où le Conseil départemental, en partenariat avec l'Éducation nationale, organise depuis six ans une remise de ces fameuses Shultüten, aux élèves intégrant des écoles proposant un enseignement approfondi de l’allemand (écoles biculturelles, DEAA) ou bénéficiant d’un assistant de langue germanophone.