C'est le 35e épisode de "la gueule de bois du dimanche" ou Sùnndi's Kàter comme on dit en alsacien. Rendez-vous tous les dimanches à 10h10 avec Philippe Sandmann pour son late show matinal sur France 3 Alsace.
Vous avez eu la main lourde sur la bouteille samedi soir et vous vous retrouvez avec la gueule de bois ce dimanche : nous avons la solution pour vous. Sùnndi's Kàter revient avec un 35e épisode disponible en replay ci-dessous. Car il est toujours compliqué de se motiver après une soirée bien arrosée, France 3 Alsace vous propose de voir votre late show alsacien (sous-titré), depuis votre lit, à l'heure souhaitée.
Philippe est un féministe engagé, il le prouve une fois par semaine sur Twitter et c’est bien assez. Il reçoit la militante Sylviane de Momigny, renommée Vulva après avoir renoncé au nom que le patriarcat lui a imposé à la naissance. Elle n’est pas l’une de ces chialeuses de Femen et assume : la meilleure moitié de l’humanité est celle des femmes. Elle est à l’initiative de la création d’une communauté, Suprem ovulum, qui va un peu plus loin que le club de tricot mentionné plus haut.
Le monde de Vulva
Aujourd’hui, il est clair que les hommes ne peuvent plus être sauvés, alors elle ne cherche plus l’égalité mais la suprématie des femmes. Il ne s’agit pas d’une utopie mais d’un projet très concret : Vulva est sur le point de bâtir un nouveau monde fait par les femmes et pour les femmes. Quelques hommes seront préservés pour pouvoir se reproduire, mais il n’y a pas grand intérêt à garder les autres. Il suffira d’un homme pour féconder 200 femmes, et elle a d’ailleurs une proposition pour monsieur Sandmann.
Sébastien M. est probablement considéré comme l’un des pires criminels de notre époque. Après quarante ans d’une vie paisible, il a commis l’irréparable. La réception du message suivant va être le point de départ d’une spirale infernale : "Tu as reçu ce message d’une personne qui t’aime. Envoie toi aussi ce message à cinq autres personnes pour leur montrer que tu les aimes." Il ignore ensuite une publication de sa tante Josiane sur Facebook, partageant pourtant une information à la légitimité quasi certaine sur un homéopathe suédois ayant trouvé un remède au cancer à base d’une compotée de feuilles mortes. Big Pharma cherche à le faire taire, et Sébastien M. y contribue, grisé par son sentiment d’impunité. À l'apogée de son art, ce sociopathe supprime une chaîne de solidarité arrivée dans ses spams pour sauver le petit Kévin, atteint d'un cancer à 5 ans. Si le destinataire avait l’audace de ne pas transmettre ce mail à tous ses contacts, il était prévenu qu’un dinosaure venimeux venu de l’espace viendrait lui manger les pieds. Sébastien M. ne sera malheureusement jamais passé devant les tribunaux, mais justice a été rendue.
Et si les hommes pouvaient être enceints ?
Notre envoyé spécial, GHB, a décidé de reprendre sa vie en main. Fini l’alcool et la drogue, il a engagé une démarche de self-care pour prendre soin de lui. Une décision motivée par ses jambes qui enflent, ses sensations de nausée et sa petite bedaine qui s’arrondit. Mais après avoir consulté son test de grossesse, GHB réalise qu’il n’est pas enceint. Il repousse la logique en expliquant qu’il y a cinq ans, une contraception pour les hommes était inconcevable, mais qu'elle existe aujourd’hui. Alors pourquoi pas attendre un enfant ? Notre envoyé spécial a fait le choix de s’équiper d’un slip chauffant, qui amène la température de son corps à un degré trop élevé pour produire des spermatozoïdes. La contraception masculine a également ses désavantages et le slip doit être porté 15 heures par jour pour que cela fonctionne. Heureusement il reste toujours un moyen efficace de se protéger : pas les Birkenstock, mais le préservatif.
Philippe sort du bloc opératoire et n’est pas optimiste. Il s’inquiète pour sa patiente qui est dans un état critique : la presse française. Après plusieurs années d’allers retours en soins palliatifs, que faire pour la sauver ? Entre les titres qui ont fini à la morgue et ceux qui sont allés se faire soigner en clinique privée, sa situation n’est pas enviable. Tous les journaux sont touchés par un vieillissement et une baisse de leur lectorat. On a un temps pensé que la publicité puisse la sauver, mais pourquoi payer une page d’un journal qui n’est pas lu ? On a espéré un âge d’or avec des audiences par millions sur internet, mais des gens qui viennent lire les gros titre et repartent aussitôt ça ne rapporte pas, et ça existait déjà devant les kiosques. Et ce n’est pas les aides de l’Etat qui vont améliorer la situation : la presse française lui verse plus qu’elle ne reçoit.
Si toutefois vous êtes du matin, n'oubliez pas votre rendez-vous hebdomadaire : Sùnndi's Kàter c'est tous les dimanches à 10h10 sur France 3 Alsace.
