Transport des enfants, des courses ou du matériel de travail : comment choisir le vélo-cargo idéal

De plus en plus en plus nombreux dans les rues de nos grandes villes, les vélos-cargos se déclinent en plusieurs types d'engins, chacun avec ses avantages et inconvénients. France 3 Alsace vous aide à y voir plus clair.

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Par conviction écologique ou par pragmatisme - il est de plus en plus difficile et coûteux de se garer en ville - de plus en plus de Français optent pour le vélo-cargo à la place de l'automobile pour le transport des enfants ou des objets lourds. 33 000 vélos-cargos ont par exemple été vendus en 2022 en France, selon une étude du Syndicat de la cyclomobilité, générant un chiffre d’affaires dix fois plus élevé qu'en 2018.

"Depuis le Covid, il y a eu une accélération indéniable dans la tendance des vélos-cargos à Strasbourg : de plus en plus de gens cherchent une solution de remplacement à la voiture pour circuler en ville tout en transportant des choses", explique Axel Rollet, responsable de l'atelier au magasin Cyclable Strasbourg. De fait, l'offre de vélos-cargos s'est considérablement musclée, qu'il s'agisse de machines neuves ou d'occasion.

Parmi les centaines de modèles en vente aujourd'hui dans toutes les boutiques spécialisées, on identifie globalement trois formats récurrents : les biporteurs, les triporteurs et les longtails. Chacun d'entre eux présente des avantages et des inconvénients. "L'important quand on envisage de s'acheter un vélo-cargo est d'abord de se rendre en magasin pour comparer, car on se fait peut-être des idées sur les avantages ou les dangers de l'un ou de l'autre, mais tant qu'on n'a pas testé, on ne peut pas savoir", estime Axel Rollet. En dehors de ces trois grandes familles de vélos-cargos, il y a aussi la possibilité d'attacher une remorque à son vélo, mais cette solution peut s'avérer dangereuse dans certains cas. On fait le point. 

Les biporteurs et les triporteurs "pour remplacer la voiture" 

Ce sont sans doute les modèles que l'on voit le plus souvent dans la rue. Le biporteur est un vélo long à deux roues - au contraire du triporteur qui en possède trois - dont le plateau de charge se situe à l'avant. La plupart des modèles possèdent ceintures de sécurité et caisse plutôt confortable, ce qui est idéal pour deux ou trois enfants. "Les biporteurs et les triporteurs, c'est pour ceux qui ont envie de remplacer la voiture, explique Axel Rollet. Donc aussi pour ceux qui ont besoin à la fois de transporter des enfants et des courses ou d'autres objets lourds."

Ségolène Chesneau effectue aujourd'hui ses 20 kilomètres de trajet quotidien en biporteur. Et le tout, avec ses trois enfants à bord. "Je voulais quelque chose qui puisse remplacer ma voiture, donc capable de porter mes trois enfants, dont ma fille aînée de 10 ans. Le biporteur est idéal, parfait pour ça, et en plus comme ils sont devant moi, je peux communiquer avec eux et mieux percevoir les dangers et la circulation." Et qu'en est-il de la prise en main quand on n'a jamais roulé en vélo-cargo ?  "Je me suis entraînée un peu sans les enfants au départ, ensuite, c'était facile. Il y a juste au démarrage ça peut être un peu instable.

Avec ses trois roues, le triporteur peut remédier à ses quelques problèmes d'équilibre. "Le triporteur a un espace de stockage plus large et moins long que le biporteur, donc il offre plus de stabilité, analyse Fabien Masson, président de l'association de promotion de la pratique du vélo Cadr67. Mais cette largeur peut aussi être un inconvénient : certaines pistes cyclables sont trop étroites pour laisser passer deux triporteurs, il peut y avoir des accidents quand on roule de nuit avec une seule lumière par exemple." L'impression de stabilité peut d'ailleurs s'avérer trompeuse. "C'est vrai qu'il y a trois roues mais dans les virages, le triporteur est moins maniable, estime Axel Rollet. Pour moi les biporteurs sont tout aussi stables et moins encombrants."

Le longtail : une solution mixte idéale pour les personnes moins à l'aise

On y pense moins quand on cherche un vélo-cargo, mais le longtail peut s'avérer être une belle alternative aux classiques bi et triporteurs. Doté d'un porte-bagages allongé, il est capable d'accueillir un ou deux enfants. Il est très maniable mais ne dispose pas d'un espace suffisant pour les objets encombrants.

"Je dirais que le longtail se comporte comme un vélo classique, mis à part le fait que c'est plus long derrière, estime Axel Rollet, de Cyclable Strasbourg. C'est un mix sympa entre les qualités et les inconvénients des vélos-cargos. Par contre, ce n'est pas idéal pour ceux qui veulent transporter leurs courses par exemple : il n'y a de la place que pour mettre des sièges."  Selon Fabien Masson, le longtail serait même la solution idéale pour minimiser les dépenses. "On en trouve de bonne qualité à 2 500 euros. D'ailleurs, on en voit de plus en plus dans les rues."

J'ai acheté mon vélo-cargo à 7 000 euros, et j'ai payé 200 euros de réparation en 18 mois d'utilisation

Ségolène Chesneau, utilisatrice de biporteur

Les vélos-cargos électriques peuvent grimper jusqu'à 8 ou 9 000 euros, jusqu'à en dissuader certains de sauter le pas. "Je ne regrette pas du tout mon choix mais je trouve que le prix reste quand même très élevé, dit Ségolène Chesneau. J'ai acheté mon vélo-cargo à 7 000 euros quand même, et en 18 mois d'utilisation, j'ai dû payer 200 euros de réparation. Ça peut faire beaucoup pour certaines personnes."

Face à ces prix encore particulièrement lourds à supporter, certaines collectivités ont mis en place des aides de différente nature pour inciter à se convertir au vélo-cargo. L'Eurométropole de Strasbourg, par exemple, propose une aide de 500 euros pour tout vélo-cargo à assistance électrique, et ce sans critères de ressource. 

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