A Sainte-Marie-aux-Mines, dans le Haut-Rhin, « l’Atelier d’Émeraude » forme des personnes en reconversion professionnelle aux métiers de la bijouterie. Ces stagiaires préparent un certificat d’aptitude professionnelle avec un emploi à la clef.
En France, le marché du luxe se porte bien. Les entreprises du Grand-Est spécialisées dans la fabrication de bijoux manquent de main d’oeuvre, certaines d’entre elles recrutent 200 personnes pour les trois prochaines années. Le centre de formation de Sainte-Marie-aux-Mines, dans le Haut-Rhin, est la seule structure du Grand-Est à pouvoir répondre à cette demande. Cette année, trente stagiaires suivent assidument les cours. La majorité des candidats prépare un CAP, d'autres suivent une certification plus rapide permettant d'intégrer le secteur industriel.
Quel que soit le poste occupé par ces personnes, elles doivent apprendre les techniques de base. Au début on dessine, on scie, on ajuste du laiton ou du cuivre. Au bout de neuf mois, les stagiaires sont capables de fabriquer des pièces complexes. La dextérité manuelle est le critère principal de sélection pour pouvoir suivre la formation, aucun niveau d'étude n'est exigé. Certains trouveront une place dans l’industrie, d’autres dans de petits ateliers, et les plus téméraires se lanceront à leur compte pour réaliser de la sous-traitance pour de grandes marques par exemple.
Les élèves sont motivés par l'apprentissage d'un métier artisanal. Elena a traversée l'hexagone pour suivre cette formation. Elle a quitté l'université en pleine periode de crise sanitaire. Elle a ressenti le besoin d'apprendre un métier manuel : " C'est devenu très important pour moi de tenir dans mes mains le résultat de mon travail."
Les effectifs du groupe CAP bijouterie-joaillerie sont complets pour cette année mais il est possible de postuler pour suivre un cycle de formation plus court permettant d’intégrer le secteur industriel.