VIDEO. "La peinture exprime ce que les mots ne peuvent plus dire", découverte d'œuvres XXL

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Reportage Rund Um en alsacien sous-titré. ©France Télévisions

La peinture comme thérapie. Marie-Jeanne Gillmann a recommencé à peindre après un accident de la vie, et l'art lui a permis de traverser les épreuves. Victorieuse. Sa spécificité est la réalisation de fresques en trompe-l'œil peintes sur des bâtiments ou des murs de différentes communes d'Alsace et de Champagne.

Marie-Jeanne Gillmann, de Neuwiller-lès-Saverne (Bas-Rhin), autodidacte et ancienne employée de banque, peint depuis des années. Membre de l’association des Artistes libres d’Alsace, elle expose aujourd’hui dans tout le Grand Est et jusqu’en Champagne ses œuvres aux styles variés. Pour elle, peinture rime avec liberté, comme en témoignent ses fresques géantes peintes en extérieur sur différents bâtiments du secteur.

Cette artiste polyvalente a grandi dans la ferme familiale au milieu des vaches, une vision de l’Alsace et de la campagne restées chères à son œuvre. Ses fresques colorées, comme celle qui orne le mur de l’ancienne laiterie de Crastatt, "s’Melichhiesel" en alsacien, mettent en couleurs la nostalgie du passé des petits villages agricoles et de leurs figures emblématiques. 

Chez son frère, à la ferme laitière du Herrenstein, elle a peint sur les murs de la boutique des scènes agricoles d’autrefois, qui représentent les fermiers dans la production du lait, sa transformation et l’affinage du fromage, avec notamment un ancien chaudron à fromage. À l’arrière de la ferme, sur 40 mètres de long et 2,70 de haut, un mur de béton peint attire toujours les visiteurs. On y retrouve son village tant aimé, des maisons à colombages, le mythique "Bastberg" (colline de Bouxwiller) et les vaches.

La peinture, une thérapie

Marie-Jeanne Gillmann peint comme elle respire... pour rester vivante. C’est suite à des accidents de la vie que l’artiste a repris ses pinceaux. Pour elle, ce sont ses tableaux et le sport qui l’ont sauvée de la maladie. La peinture l’a surtout aidée à récupérer quand, alitée, la pratique de la bicyclette lui était impossible. Lorsqu’elle est dans son atelier, elle "oublie tout, déconnecte de la vie réelle et se focalise sur du positif." Elle ajoute, rêveuse, que notre "monde actuel est tellement dérangé que peindre est une bulle d'oxygène, une évasion dans un monde parallèle." Et tout l’inspire, un objet, un visage, un paysage, une vision, une atmosphère. 

Si l’Alsace a une grande place dans son travail, Marie-Jeanne Gillmann se sent profondément libre devant son chevalet : "C’est ma liberté, mon œuvre ne connaît pas de frontières." Régulièrement, elle suit des stages auprès d’artistes qu’elle affectionne, comme Stéphane Ruais avec qui elle a peint le pont du Gard en un soir, entre 20 et 22 heures, en extérieur, pour retenir cette lumière si particulière.

Elle a également suivi l'enseignement de peintres de renommée internationale et de différentes sensibilités, tels que Kasem Rezvanian, Michèle Taupin, Christoff Debusschere ou Nicole Wackenthaler. Ses artistes préférés restent ceux de l’école flamande avec Vermeer, ainsi que Manet, et Monet pour "la lumière" précise-t-elle. Peindre, c’est être libre. Parvenir à surmonter les difficultés de l’existence à travers les couleurs et la lumière. Un défi joliment relevé par l'artiste. 

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