VIDEO. Législatives 2022 : les candidats face aux questions des citoyens dans les 1ere, 3e circonscriptions du Haut-Rhin et la 2e du Bas-Rhin

Ce mercredi 15 juin, à quatre jours du second tour des élections législatives, 6 candidats répondent aux questions de citoyens sur le pouvoir d'achat, l'avenir de l'hôpital public et l'augmentation des salaires. Trois face-à-face successifs qui opposent les candidats des 1ere et 3e circonscriptions du Haut-Rhin et la 2e du Bas-Rhin.

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Ce mercredi 15 juin, à quatre jours du second tour des élections législatives, des citoyens posent leurs questions aux candidats en lice dans la 2e circonscription du Bas-Rhin, et les 1ere et 6e du Haut-Rhin. 

Trois face-à-face animés par Renaud Hartzer. Avec trois thématiques principales: le pouvoir d'achat, l'avenir de l'hôpital public et l'augmentation des salaires.

Le pouvoir d'achat en question

Le premier face-à-face oppose les deux candidats qualifiés pour le second tour dans la 1ere circonscription du Haut-Rhin, celle de Colmar-Neuf-Brisach: Brigitte Klinkert (LREM-Ensemble) et Yves Hemedinger (LR).

La question est posée par un citoyen de Colmar, père de quatre enfants, gestionnaire de stock et préparateur de commandes : "Qu’est-ce que vous allez faire pour le pouvoir d’achat ? Ça concerne le gasoil, l’alimentation. Comment voyez-vous le futur de quelqu’un qui touche un peu plus que le smic ?"

La candidate de la majorité présidentielle rappelle le contexte actuel : la sortie d'une crise sanitaire sans précédent et la présence d'une guerre aux portes de l'Europe. "L'inflation est européenne et même mondiale, précise-t-elle, il va y avoir une loi sur le pouvoir d'achat que je m'engage à voter. Elle permettra aux personnes qui ont droit à une allocation de la toucher tout de suite sans tracas administratifs, les retraites seront indexées sur le coût de la vie, le smic sera remonté à 1.100 euros nets par mois."

Yves Hemedinger de rétorquer: "Le travail ne paie pas assez en France, je veux qu'on baisse la CSG. L'objectif c'est d'augmenter le pouvoir d'achat des salariés. Je souhaite la défiscalisation des heures supplémentaires, la possibilité de rachat des RTT." Il s'engage aussi pour une hausse du smic à 1.200 euros par mois. 

L'avenir de l'hôpital public

C'est à la préoccupation d'un habitant de Mulhouse que les candidats de la 6e circonscription du Haut-Rhin ont été invités à répondre. Il dénonce le manque de moyens dans les hôpitaux, le manque de personnel et de lits "ça fait des années qu’on entend de belles paroles mais rien ne se fait."

Le face à-face oppose cette fois Christelle Ritz (RN) à Bruno Fuchs (Modem-Ensemble).

Le député sortant précise d'emblée qu'il a manifesté dès avril 2019 avec le personnel des urgences de Mulhouse qui n'était pas entendu par le ministère de la Santé. "Je suis à l'origine d'un plan qui a été monté pour sauver l'hôpital avec 30 mesures décidées."

"Mais où sont les 5.700 lits fermés pendant la crise du covid? rétorque la candidate du RN, et les personnels soignants qui n'ont pas pu travailler parce qu'ils n'étaient pas vaccinés?" mélangeant ainsi les sujets. Christelle Ritz dit encore vouloir financer la santé en supprimant l'AME (Aide médicale d'Etat, dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, NDLR)

"L'AME c'est 0,4 % des dépenses de santé! Et vous souhaitez aussi la reconduite des médecins étrangers à la frontière, c'est dans votre programme, répond Bruno Fuchs, alors que certains hôpitaux fonctionnent avec 70% de médecins étrangers." Et d'ajouter qu'il souhaite revenir à une ARS (Agence régionale de santé) à l'échelle alsacienne et d'établir une convention d'entraide sanitaire avec les voisins suisses et allemands.

Comment augmenter les salaires?

Troisième face-à-face : les candidats de la 2e circonscription du Bas-Rhin, Emmanuel Fernandes (LFI-NUPES) et Sylvain Waserman (Modem-Ensemble) sont interpelés par une cheffe d'entreprise sur la question des salaires.  

Céleste Soares dirige à Strasbourg une société spécialisée dans la restauration de monuments historiques : "Bruno Le Maire a incité les entreprises à augmenter les salaires de nos employés. Dans le contexte de crise actuelle avec la flambée des prix de l’énergie des matières premières est-ce à l’État de décider de cette augmentation des salaires ?"

Pour Sylvain Waserman, candidat de la majorité présidentielle, "il faut faire progresser la justice sociale. La solution c'est la participation, c'est-à-dire le partage des richesses que l'on crée. Une partie des bénéfices de l'entreprise doit aller aux salariés." 

"Nous on prévoit l'augmentation du smic à 1.500 euros net. Les gens aujourd'hui doivent choisir entre payer le carburant ou acheter de la nourriture, enchaîne Emmanuel Fernandes. Nous allons déclencher une conférence nationale de toutes branches pour l'augmentation de salaires." 

Bloquer les prix et augmenter les salaires, ça ne fonctionne pas", assure Sylvain Waserman. Là où le candidat Ensemble voit de la démagogie, le candidat de l'union de la gauche répond qu'il y a urgence sociale. 

Interpellé par Sylvain Waserman sur la question de l’abrogation du Concordat, Emmanuel Fernandes a pour la première fois clairement affirmé son opposition au Concordat d’Alsace-Moselle, question délicate sur laquelle les Insoumis strasbourgeois avaient entretenu le flou. Le candidat LFI-NUPES a indiqué que cette question "ne faisait pas partie de l’accord Nupes", ajoutant "que c’est une discussion qui devra être dans le débat parlementaire et qu’à titre personnel, je suis partisan de la loi de 1905 : je suis pour la séparation des églises et de l’Etat. (…) Je préfère que les impôts des Français ne payent pas les curés, pasteurs et rabbins alsaciens".

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