Martine Wonner a appris ce mercredi 12 septembre, que pour François de Rugy, ministre de la transition écologique, les travaux du GCO étaient lancés et que l'on n'y pouvait plus rien. La députée LREM a donc fait savoir qu'elle ne se rendrait pas au rendez-vous prévu au ministère ce jeudi matin.
Point d'apaisement du côté de Kolbsheim où les engins de chantier sont à l'oeuvre dans la forêt et commencent le déboisement. "A force de négociation avec les services de la préfecture, j'ai pu obtenir de me rendre, seule avec des forces de la gendarmerie, sur la zone du chantier. Je suis formelle, ils ont commencé à couper des arbres!", s'exclame, écoeurée, Martine Wonner, toujours présente sur les lieux ce mercredi 12 septembre. Info aussitôt relayée par Yannick Jadot, eurodéputé EELV.
"Le projet est déjà lancé".#GCO Après celle de Vendenheim, les machines attaquent la forêt de Kolbsheim. Des arbres centenaires sont abattus en 20 secondes. Le ministre @FdeRugy reçoit les opposants mais poursuit le saccage. Les habitants et les militants demandent la suspension immédiate des travaux !
— Yannick Jadot (@yjadot) 12 septembre 2018
Alors qu'elle était sur le terrain, gazée elle aussi, par des forces de l'ordre déterminées à ne laisser passer personne sur la zone du chantier, Martine Wonner a eu vent des déclarations ce matin de François de Rugy, au micro de Jean-Jacques Bourdin. Pour le ministre de la transition écologique, "le projet est déjà lancé".Martine Wonner n'ira pas à Paris
La députée LREM a du coup fait savoir qu'elle ne se rendrait pas au rendez-vous prévu ce jeudi matin au ministère. "Je ne vais pas simplement aller boire un café avec le ministre pour l'entendre essayer de me persuader du bien-fondé de cette autoroute! S'il tient à nous rencontrer, qu'il vienne sur le terrain!" L'invitation est lancée. Ni Alsace Nature ni France Nature Environnement, invités également ne se rendront à Paris.
Trois contentieux en cours
"Je garde confiance en la justice française. Restent trois contentieux à examiner, deux vendredi et un le 19 septembre, le tribunal administratif peut encore faire cesser les travaux." En attendant, Martine Wonner, qui a demandé et obtenu la mise en place d'une cellule psychologique à Kolbsheim, réfléchit à une action à mener en fin de journée.