Anthony Smith, inspecteur du travail à Reims (Marne) avait été sanctionné au début du confinement. Six mois après, la Ministre du travail a tranché : il peut réintégrer ses fonctions, mais à Bar-le-Duc (Meuse). Explications.
Après avoir demandé un recours à la ministre du travail, mercredi 2 septembre, Anthony Smith, inspecteur du travail à Reims, a été à nouveau reçu par Elisabeth Borne à Paris avec l'intersyndicale des inspecteurs du travail ce mercredi 9 septembre.
Selon lui, "dans un souci d'apaisement", la ministre a décidé de le réintéger dans sa fonction d'inspecteur du travail mais aussi de le réintégrer dans sa région d'origine le Grand Est, mais pas à Reims, à Bar-le-Duc dans la Meuse. "C'est un soulagement" nous a-t-il déclaré. Lui qui devait initialement reprendre du service le 15 septembre à Melun.
VIDEO : mercredi 9 septembre à Paris, Anthony Smith a réagit à cette annonce à Paris, devant le ministère du Travail.
Une "avancée" pour ses soutiens
Le comité de soutien mis en place pour le défendre s'est réjoui publiquement de cette annonce. "Dans un "signe d'apaisement", la ministre lui a indiqué qu'Anthony était réintégré en section d'inspection dans sa région, mais dans un autre département. C'est une première avancée, on continue !" ont tweeté les membres du collectif.? La délégation @CGT_tefp vient de sortir du rendez-vous avec @Elisabeth_Borne.
— Comité de soutien à Anthony Smith (@SoutienA_Smith) September 9, 2020
Dans un "signe d'apaisement", la ministre lui a indiqué qu'Anthony était réintégré en section d'inspection dans sa région, mais dans un autre département. C'est une première avancée, on continue ! pic.twitter.com/sUICq59OnT
Pour rappel, le 13 août, Anthony Smith a reçu un arrêté de la ministre du travail pour sa mutation d'office à Melun. Une mutation qu'il ne lui plaisait guère. L'affaire a débuté en plein confinement. Anthony Smith, 45 ans, inspecteur du travail dans la Marne est mis à pied après avoir demandé en référé plus de protections sanitaires dans le contexte du coronavirus en réponse à la sollicitation de salariés de l'association d'aide à domicile l'ARADOPA. Il avait été mis à pied le 15 avril dernier puis sanctionné en août.