Ardennes : fillettes abordées par des inconnus, attention aux "fausses informations" préviennent les autorités

Après trois incidents au cours desquels des fillettes ont été abordées par un ou plusieurs inconnus entre le 17 et le 24 avril dans le sud des Ardennes, le préfet et le procureur de la République de Charleville-Mézières mettent en garde contre les fausses informations. Des enquêtes sont en cours.

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Le sud des Ardennes est en proie à une forme de psychose en cette fin du mois d'avril, alors que trois incidents de fillettes ayant été abordés par un ou plusieurs hommes ont été signalés entre Bouvellemont et Baâlons le 17 avril, à Attigny le 22 avril et à Hauviné le 24 avril. 

Largement médiatisés, ces incidents ont ensuite donné lieu à des rumeurs comme l'enlèvement d'une jeune fille à Challerange le 27 avril ou encore l'arrestation d'une personne lundi 26 avril. Face à la multiplication de ces rumeurs, le préfet des Ardennes et le procureur de la République de Charleville-Mézières mettent en garde ce mercredi 28 avril, dans un communiqué de presse conjoint, contre les "fausses informations qui circulent, en particulier sur les réseaux sociaux".

"Depuis 10 jours, trois faits concernant des mineurs ont été signalés à la gendarmerie des Ardennes. Ces signalements, qui ne constituent pas des tentatives d'enlèvement, font l'objet d'enquêtes judiciaires afin de faire la lumière sur ce qu'il s'est passé."


"Aucun lien établi à ce stade entre les différents faits"

"Depuis plus d’une semaine, trois jeunes filles âgées d’une dizaine d’années ont été abordées par un individu ou des individus, circulant dans une camionnette, un fourgon ou un véhicule utilitaire  de couleur blanche dans le Sud du département, sans qu’aucun lien ne puisse être établi à ce stade entre ces différents faits. Ces faits qui ont été qualifiés par la presse locale de tentatives d’enlèvement n’ont pour l’heure donné lieu à aucun acte agressif, ou même contact physique, de la part des individus signalés, et les enfants ont systématiquement pu quitter les lieux sans être inquiétés ni suivis.

Face à cette série de signalements, le groupement de gendarmerie départementale des Ardennes a mobilisé ses effectifs et mis en place des services renforcés de surveillance et de contrôle spécifiques, avec l’appui de patrouilles de l’escadron de gendarmerie mobile de Vouziers. Pour l’heure, aucun acte ne permet de matérialiser une tentative d’enlèvement. Il convient cependant de rappeler quelques règles de prudence.

En aucun cas, les réseaux sociaux ne sauraient constituer le vecteur adéquat de signalement ou d’alerte

Communiqué de presse



Le communiqué rappelle que les enfants ne doivent pas rester sans surveillance et qu'il faut les prévenir de ne pas suivre un étranger et de ne pas accepter quelque chose de sa part. Et de préciser : "en cas de doute sur un comportement ou de connaissance d’agissements suspects, il convient de composer immédiatement le 17 ou de se rendre immédiatement à la brigade de gendarmerie locale, en apportant le maximum de précisions (exemple: numéro de la plaque d’immatriculation d’un véhicule suspect). En aucun cas, les réseaux sociaux ne sauraient constituer le vecteur adéquat de signalement ou d’alerte, au risque de contribuer à désinformer la population ou de nuire à la conduite des investigations.

A cet égard, le dernier fait signalé hier à Challerange, évoquant sur les réseaux sociaux un enlèvement avéré, a mobilisé les effectifs de la gendarmerie des Ardennes et de la Marne ainsi qu’un hélicoptère, alors même que l’enfant en question s’était tout simplement rendu à un rendez-vous médical en taxi commandé par sa famille d’accueil."
 

"Il faut vraiment que l'on soit tous solidaires"

Les témoignages des parents des fillettes eux font froid dans le dos comme Pascal Spilmont, père de la petite fille abordée à Attigny le 22 avril. "Cela s'est passé en début d'après-midi. ma fille allait rejoindre sa copine et sa tante. Elle est arrivée devant le fleuriste où un véhicule s'est arrêté. Le chauffeur lui a proposé des bonbons caramels et elle a refusé. Le véhicule est reparti et est allé faire demi-tour plus loin. Ils sont revenus sur elle et là, le passager lui a demandé si elle voulait des fraises tagadas parce qu'il en avait chez lui. Ma fille elle a pris peur, elle a jeté son vélo et elle est allée se réfugier chez la fleuriste qui a appelé les gendarmes", raconte-t-il.
 

A partager en masse svp! Ma fille et ses 2 copines se sont fait accoster par un homme samedi 17 avril sur un chemin...

Publiée par Virginie Lombi sur Vendredi 23 avril 2021



Autre tentative, le 17 avril dans l'après-midi, entre Bouvellemont et Baâlons. "Ma fille était avec deux de ses copines et se promenait sur un petit chemin et elles ont été abordées par un monsieur dans une voiture blanche qui leur a posé beaucoup de questions et qui a voulu les faire monter dans sa voiture à plusieurs reprises, détaille Virginie Lombi. Donc elles ont pris peur et une amie de ma fille a eu le réflexe de dire que ses parents étaient partis dans un champ, aux champignons, juste à côté. Du coup, l'homme a pris peur et est parti. Pour nous, c'est vraiment la panique totale, on a peur qu'il revienne et on ne les laisse plus sortir. Il faut vraiment que l'on soit tous solidaires pour surveiller nos enfants même si ce ne sont pas les nôtres."

Un seul mot d'ordre donc : restez prudent !

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