Le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières a ordonné le renvoi du procès de l’accident ferroviaire de Rumigny (Ardennes) au 15 mai 2023. La défense fait valoir des éléments du dossier transmis tardivement.
Il n’aura finalement pas lieu. Le procès de l’accident ferroviaire de Rumigny, dans les Ardennes, était pourtant très attendu. Il devait s’ouvrir ce lundi 12 décembre. Sur le banc des accusés : une société de transport allemande. C’est elle qui a fait valoir des éléments du dossier transmis tardivement. Un argument administratif qui a suffi à ce que le tribunal correctionnel ordonne le renvoi du procès à une date ultérieure : le 15 mai 2023.
Il va donc falloir attendre six mois de plus pour que la lumière soit faite sur cet accident qui avait ému tout le village de Rumigny et ses alentours. Le 16 juin 2021, vers 3 heures du matin, « un train de marchandises transportant de l’acide phosphorique était entré en collision avec un convoi exceptionnel transportant un yacht » détaillait notre journaliste dans le 12/13 de France 3 Champagne-Ardenne ce lundi 12 décembre. L’accident a lieu sur le passage à niveau du petit village ardennais où le convoi exceptionnel se trouve alors. Seul le conducteur du train sera blessé.
Un accident impressionnant
Ce sont les dégâts matériels et écologiques qui sont impressionnants. Pendant plusieurs jours, des dizaines de pompiers ardennais doivent procéder à des opérations de pompage dans le ruisseau qui jouxte les lieux de l’accident. L’acide phosphorique se répand et il faut agir vite. Un yacht, transporté par la société allemande lui, est entièrement calciné par les flammes et 7 des 12 wagons du train ont déraillé.
« J’ai vu de la lueur par ma fenêtre et ça me paraissait plus fort que l’éclairage public et en allant vérifier ce que c’était, j’ai vu que c’était des flammes » détaille alors un habitant du village interrogé à l’époque par France 3 Champagne-Ardenne le 16 juin 2021.
Ce lundi 12 décembre, seul la société allemande de transport était présente pour assister au renvoi de ce procès nous apprend Sébastien Valente notre journaliste sur place. Le conducteur du train, partie civile dans ce dossier, n’était pas présent. La société des eaux Veolia, s’est elle aussi portée partie civile.